La France. Pays de tous les rêves, aux yeux de ses parents. D'origines russes et italiennes, sa mère avait passée sa vie en fuite. Fuir les autorités, fuir la police, fuir le gouvernement. Son père, d'origine anglaises, l'avait suivie partout, éperdument amoureux d'elle et prêt à tout pour la protéger. L'histoire d'amour clichée, quoi. À la seule différence prêt... qu'elle était loin d'être à l'eau de rose. Puisqu'ils avaient beau se trouver dans un pays sécuritaire, c'est justement ici, en France... que tout dérapa.

C'est en plein coeur de la capitale française que Zephyr eut la chance de s'épanouir en tant que jeune enfant. Nationalité Française, origines Russes, Italiennes et Anglaises, le petit garçon était nécessaire bien différent des autres dans la cour d'école, mais cela ne l'empêcha jamais se faire bien des amis. Sociable et extraverti, il était doux, généreux et naïf. C'est ainsi que ses premières années dans la civilisation humaines s'écoulèrent tranquillement, dans un bonheur qui semblait intouchable et dans une vie qui semblait aussi douce que le contact d'une plume sur la joue. Sa mère lui apprenait la musique, le soir, quand il rentrait à la maison. Le piano et plus tard, la guitare. Un art pour lequel il se passionna immédiatement, en traçant presque son destin. Son père, qui tentait d'être le plus présent possible, se concentrait beaucoup dans son travail pour la compagnie qu'il venait de créer. Et il prospérait, encore et encore, accumulant une richesse qu'ils n'avaient jamais eu. La vie prenait un nouveau tournant et ses parents, qui avaient eu la vie dure, n'en pouvait être plus heureux.

En somme, l'enfance de Zephyr fut tout simplement... merveilleuse. C'est à l'adolescence que tout se bouscula. Il pénétra dans l'adolescence de façon extrêmement brusque. Son père se fit annoncer, du jour au lendemain, sans aucun préavis... qu'il était atteint du cancer. Et c'est ainsi, que quelques mois plus tard, sans que même les médecins ne comprirent sa non-réaction aux médicaments, son père s'éteignit dans une souffrance que Zephyr n'aurait jamais voulu voir. Mais... si seulement ça en était resté là. Certes, son père lui légua toute sa richesse, mais elle n'était disponible qu'à ses dix-huit ans. En attendant, il devait se contenter de survivre avec sa pauvre mère. Pauvre, certes, puisque depuis la mort de son mari, elle restait constamment clouée au lit, en pleurant toutes les larmes de son corps et tremblant de tout son être. Désespérant, triste et terrible à voir. Certains nuits, Zephyr se réfugiait dans les bras de sa mère pour la rassurer et elle lui chuchotait des mots d'amours presque incompréhensibles. Elle se rattachait à son fils comme une bouée. Mais rapidement... ce ne fut plus suffisant.

Sa mère retomba dans l'enfer de la drogue, comme elle le fut avant la naissance de son garçon. Elle consommait de plus en plus de drogues très dures et très dangereuses, parfois même des pilules encore en essais. Elle se plongea dans une folie que le Crowley ne comprenait pas. Parfois, tout allait bien et la seconde d'après, elle était au sol, tremblante, pleurant toutes les larmes de son corps, tapant au sol et répétant des paroles incompréhensibles ou en russes. Lorsqu'il essayait de l'approcher, elle le repoussait violemment et plongeait dans une colère noire contre lui et frappait le jeune Zephyr jusqu'à ce qu'il lui hurle d'arrêter. C'est ce qu'il fit la première fois. Mais après quelques mois comme cela, il ne hurlait même plus quand ça arrivait et elle pouvait le frapper pendant des heures. De toute façon, elle ne frappait pas bien fort. Au début... Ensuite, les coups devinrent violents, moins désespérés, plus haineux. Mais elle refusait l'aide son fils et celle de l'extérieur. Il n'y avait plus rien à faire pour cette femme, mais Zephyr allait le comprendre seulement bien plus tard... trop tard.

De son côté, il restait des heures et des heures enfermé dans sa chambre, à jouer du piano ou à pleurer toutes les larmes de son corps, couché sur son grand lit. Il pensait à son père, à sa mère, à la souffrance, au cancer, à la musique,
Pendant une année entière, il prépara son plan. Son plan pour fuir l'Enfer. Dans un an, il aurait dix-huit ans. L'âge qu'il devait avoir pour obtenir tout l'argent que son père lui avait légué. Ses bagages étaient déjà prêts. Une valise et sa guitare. Rien de futile, de toute manière, il aurait assez d'argent pour vivre toute sa vie sans travailler à ses dix-huit ans. Durant cette année entière, sa mère continua à se plonger dans sa folie et Zephyr continua à se renfermer sur lui-même. Il n'était plus le petit garçon fragile. Il était un homme blessé, déchiré, mais cet homme là était caché, enfoui, sous un homme froid, distant et qui ne montrait jamais ses émotions. Voilà ce qu'il était devenu. Il se droguait, moins que sa mère, mais il le faisait quand même. L'année s'écoula lentement, trop lentement. Mais finalement, le jour de ses dix-huit ans arriva. Le jour du départ.

Sa valise en main, sa guitare dans l'autre. Il laissa un mot pour sa mère, un mot qu'elle ne lirait sans doute jamais. Elle dormait, dans sa chambre, complètement morte de tout ce qu'elle avait consommée hier. Il s'éclipsa comme un voleur hors de ce qui avait été son Enfer, sa maison. Sa première destination ? Loin de Paris, loin de son Enfer, loin de tout. Il voulait découvrir ce qui avait été le pays de sa mère: la Russie. Il y vécu six mois. Il y fit de nombreuses rencontres. Il se drogua, il coucha avec ses premières filles, ses premières histoires sans lendemain. Il redécouvrit la musique, il découvrit la photographie. Il forgea son caractère. Dur, froid, distant, arrogant, loin de ses sentiments, dur d'approche. Mais quand on arrive à le percer, on découvre le jeune homme fragile, blessé et déchiré qu'il est toujours. Après la Russie, il y eut l'Italie, l'Angleterre, l'Allemagne et l'Afrique. L'Afrique. Il passa une année entière à faire de l'aide humanitaire. Pour redécouvrir la paix, pour redécouvrir le bonheur. Et quand ce fut fait, à ses yeux, il quitta ce qui avait été sa famille durant une année incroyable. Il quitta tout cela pour l'autre côté de l'océan: l'Amérique.

Cambridge. Harvard. L'endroit de rêve, là où son avenir le menait tranquillement. Il fut accepté pour être étudiant en musique. Il était à présent libéré complètement de son Enfer. Enfin, c'est ce qu'il croyait. Mais même en Amérique, il continuait à avoir des cauchemars chaque nuit. Il continua à se droguer, à boire, à coucher avec des filles inconnues, tous les soirs, pour ne jamais dormir, ou presque. Fuir le sommeil, fuir ses souvenirs, fuir son Enfer. Finalement, peu importe où ses pas le mèneraient, son passé le suivrait aussi bien que lui suivait son avenir....

MORE ABOUT YOU

PSEUDO parlez nous de vous brièvement: je m'appelle Adrian, j'étudie en médecine et j'adore le nutella âge ; 18 ans ce que vous aimez ; le nutella, les sites rpg, la littérature, les voyages, mes études, le dessin, la musique, etc... votre présence sur le forum ; 6/7 (je dis ça, mais ça se peut bien que ce soit 7/7, c'est à voir ) votre niveau rp - nombre de lignes ; je m'adapte très bien à mes partenaires rps, je suis autant capable de faire 20 lignes que 80 ^^ votre célébrité ; Ben Barnes le code du règlement est ok par Antho