«Ceux qui ne savent pas où ils vont sont surpris d'arriver ailleurs.»
Whitney Ela Calvino est née le 13 juillet 1988 à Rome. Âgée de 22 ans, elle est de nature combattive mais quelque peu prétentieuse. Whitney est hétérosexuelle et fait partit de la confrérie des Kappa. En ce moment, Whitneyétudie la santé sociale.
♣ statut ♣ célibataire ♣ avatar ♣ Minka Kelly
Je sais, j'ai un caractère de chien et alors ?
« Vous voulez vraiment que je vous parle de moi, docteur ? De ma personnalité ? Vous savez … J’aime pas trop ça et puis, ça me rend nerveuse ! Et quand je suis nerveuse, je parle toujours trop ! D’ailleurs, voila, c’est ce que je commence à faire. Je déteste ça ! Et pourquoi avez-vous besoin que je vous parle de moi, d’abord ? Vous voulez mener une étude sur moi, c’est ça ? Hum … J’imagine que ça pourrait sans doute aider au développement de la science … Bon, si c’est pour la bonne cause, je vais être sérieuse à partir de maintenant ! En réalité, j’ai un caractère de cochon. Du moins, c’est comme ça qu’on dit en Europe. Je m’énerve rapidement et il ne faut pas trop me chercher pour que je morde. Dans un accès de tendresse, ma mère dirait de moi que je suis ‘un poil impatiente’. Je ne suis pas un poil impatiente, je suis incroyablement impatiente ! Si je n’obtiens pas ce que je désire rapidement, je perds patience. Pas vraiment comme une petite fille gâtée ou qui ferait des caprices … Plus comme une perfectionniste, comme une jeune fille qui veut juste avoir le contrôle sur tout. Oui voila, c’est exactement ça : Je perds pied lorsque le contrôle des évènements m’échappe. C’est dans ces moments-là que je suis contente de ne pas être la personne en face de moi, celle qui doit subir mes foudres. Car je suis colérique, très colérique. Et sans doute, bien trop excessive … Oh et puis, il peut m’arriver de devenir très vulgaire dans certaines situations. En fait, j’adore jurer en italien ! Je peux aussi, parfois, être quelque peu hautaine, prétentieuse mais, c’est malgré moi ! Je ne me crois pas supérieure aux autres, pas du tout ! C’est une attitude qui me colle à la peau, comme à celle de ma petite sœur d’ailleurs. Il faut croire que c’est de famille. Je sais que l’on me qualifie souvent de ces mots-là alors, je compense en imposant aux autres une autre facette de moi ! Je suis extravertie, j’ai le contact facile depuis que je suis toute petite et puis, je suis rieuse. Cela dit, j’ai bien changé depuis mon retour aux Etats-Unis. Je pense que je suis plus renfermée et sans doute un peu plus réfléchie, moins impulsive. Aujourd’hui, pour vous expliquer clairement, je pense que j’ai deux personnalités, pas au point d’être entièrement schizophrène mais c’est le concept ! D’un côté, je suis restée la petite demoiselle rêveuse, rieuse, amusante et impulsive et de l’autre, je suis davantage mystérieuse, discrète, combattive. Ces deux caractères peuvent se compléter ou s’opposer, parfois. Je suis l’italienne type, en réalité. Un cœur d’artichaut caché derrière un caractère de feu … C’est aussi simple que ça. Et oui, j’ai beau être une fille, je ne suis pas si compliquée ! »
Il paraît que je suis pas mal dans mon genre
« J’ai croisé cette fille l’autre soir … Juste à l’entrée de la boîte. Il était près d’une heure du matin et nous n’étions tous éclairés que par un unique néon abimé et clignotant. C’est sa robe, en fait, qui a attiré mon regard, au premier abord. Argentée et pleine de paillettes, elle s’arrêtait juste au dessus de ses genoux et sublimait ses longues et fines gambettes. Entre ses deux amies de soirée, elle paraissait toute petite. Loin de la taille mannequin, elle ne devait pas mesurée plus d’un mètre soixante-cinq avec ses talons hauts. Et qui plus est, cette fille était fine. Pas anorexique, ni rien. Juste fine, avec des formes. Oui, je suis un mec, je regarde ce genre de trucs, c’est normal. Et puis, merde, c’est carrément magnifique. Cette fille est petite, fine mais l’un n’empêche pas l’autre. Elle a des courbes là où il faut. Elle est de profil et je ne peux pas voir son visage, ses cheveux m’interdisant son accès. Mais, je peux les voir ses cheveux, brillés à la lumière … Ils sont noirs, d’un noir de jais et portés longs et ondulés. D’un coup, la file avance et la jeune fille se tourne un peu. Juste assez pour que je voie à qui j’ai affaire. Whitney Calvino, une Kappa de Harvard. Bien sûr, je l’aurais reconnu si je ne croyais pas qu’elle avait quitté le pays. Elle passe sa main dans ses cheveux, d’un air quelque peu supérieur, et je peux apercevoir son unique tatouage. Cela fait déjà trois ans qu’elle l’arbore. C’est une petite étoile logée à l’intérieur de son poignet droit. Il a une signification pour elle, parait-il. J’ignore laquelle … Maintenant qu’elle a écarté ses cheveux de ses yeux, je peux les voir, comme deux petites pierres précieuses. Ils sont d’un marron profond. De loin, on pourrait croire qu’ils sont noirs. Agrandis par un trait d’eye-liner, un coup de mascara et un peu de fard à paupières argenté, cette fille rayonne. Et ses lèvres, rougies par un peu de gloss, s’étirent en un sourire amusé, en réponse sans doute à une plaisanterie de ses amies, je ne peux pas l’entendre … Ses lèvres laissent apparaitre de petites dents blanches toutes bien alignées et son sourire creuse dans ses joues bronzées deux petites fossettes. Avant, je croisais souvent ce sourire et j’avais presque oublié l’habitude de Whitney à changer de look sans arrêt. Le matin, pour le jogging quasi-quotidien, elle réunissait toujours ses longs cheveux en une queue de cheval ou un chignon négligée. Sans maquillage, les joues rosies par l’effort, elle paraissait toujours plus jeune. Et puis, ça changeait. Ses tenues de tous les jours semblaient toutes les unes plus chères que les autres et je ne doutais jamais du fait que c’était le cas. Whitney Calvino avait les moyens. Je ne préfère même pas imaginer la taille de sa garde-robe, d’ailleurs. Même si, à mon humble avis, elle fait partie de ces filles qui, peu importe ce qu’elles portent, de la plus jolie robe au simple jogging, sont toujours magnifiques. »
D'accord, je vais te dire...
« Cher journal, C’est comme ça qu’on commence, non ? Oui, je crois. Je m’appelle Whitney Ela Calvino. Whitney, à cause de ma mère. Ela et Calvino, grâce à mon père. Oui, j’ai la double nationalité. Ma mère est américaine. Elle était venue à Rome pour faire ses études de photographie et a rencontré mon père là-bas. Ils ne se sont plus quittés. Dès lors, ma mère savait parfaitement qu’elle avait rencontré un homme spécial. Elle ne se trompait pas …Vincenzo Calvino faisait, en effet, parti d’une des familles les plus puissantes d’Italie, une famille qui touchait de près à ce que l’on appelle communément « La Mafia ». Il était avocat et disposait d’un rang social élevé. Ils se sont mariés tous deux en grandes pompes, il y a aujourd’hui plus de vingt-cinq ans, une union annoncée même dans certains journaux. Il faut préciser que toute la famille disposait d’une aura puissante. Je n’ai jamais su si c’était de la crainte, de la jalousie ou de l’admiration que notre famille inspirait … D’ailleurs, je ne suis pas sûre de vouloir le savoir. De toute façon, à cette époque, je n’étais même pas encore née … Je n’ai vu le jour pour la première fois que le 13 juillet 1988. Cela fait exactement 22 ans et … près de 4 mois. Je suis née dans la capitale italienne, la plus belle ville du monde à mes yeux, même si je n’y suis pas restée longtemps. A ma naissance, mon père fut quelque peu déçu. Un garçon aurait sans doute été préférable pour une famille telle que la nôtre. Mais, mon père ne me l’a jamais montré. Il m’a toujours aimé plus que tout, il me surnommait son « trésor ». Et puis, de toute façon, j’étais leur première enfant. Il y en aurait d’autres … Et il y en a eu une autre, deux ans après ma naissance. Daisy Inès Calvino a ouvert ses petits yeux marron à Rome, également. Dès lors, nous étions quatre, dont trois femmes. Mon père s’était résigné, je crois, à ne pas avoir de garçons et puis, l’ambiance s’est suffisamment dégradée dans les années qui suivirent pour qu’il n’accorde plus aucune importance au sexe de sa descendance. J’avais beau être haute comme trois pommes, je sentais qu’une tension intense régnait à la maison. Mon père gardait sans cesse un visage dur, impassible et passait la majorité de son temps à l’extérieur. Je me rappelle encore des mots de ma mère : « Papa a beaucoup de choses à régler … ». Oui, des choses à régler, on pouvait dire ça comme ça ! J’avais cinq ans le jour où Papa est revenu à la maison, très inquiet. Il a déposé un simple bisou sur nos fronts, à moi et à Daisy, puis il est parti rejoindre notre mère, dans la cuisine.
- « On part maintenant, tout est arrangé. Federico nous attend à l’aéroport. - Tu es sûr ? - Oui. Les valises sont prêtes ? - Bien sûr. Est-ce qu’on reviendra un jour, Vincenzo ? - Pas tant que je serais en vie, malheureusement … »
Ces paroles sont restées gravées en moi, comme dans du marbre. Je savais que nous partions et que cette fois-ci, c’était différent des vacances. Maman a tout laissé en plan, elle a éteint le feu sous la casserole et est allée chercher les valises de tout le monde. Une demi-heure plus tard, nous étions dans un avion, prêts pour une nouvelle vie. J’ai donc découvert Cambridge et les États-Unis, les gens qui parlaient bizarrement, enfin qui parlaient anglais, les uniformes bleu des écoles privées de la ville ... J’ai découvert un monde complètement différent, où tout est toujours plus gigantesque. Au plus grand étonnement de tous, je me suis adaptée très rapidement. Rien de plus facile alors que je voyais le vieux sourire de mon père revenir peu à peu sur son visage. Il n’avait plus le regard sombre et anxieux que nous lui avions connu et je le ressentais en moi. Les États-Unis, malgré une adoration certaine de l’Italie, offrait à ma famille un nouveau départ. Voila tout ce que j’avais compris … C’était, à mes yeux, le plus banal des déménagements. Puis, nous avons tous grandi. Moi, Daisy … Et nos relations n’ont pas été en s’améliorant. Nous nous jalousions l’une et l’autre. Moi, parce que je craignais qu’elle, la plus petite, la protégée, ne me pique mes parents. Daisy car, contrairement à moi, elle ne s’intégrait pas, ne se faisait pas du tout à la vie américaine. J’ignore encore si c’était l’unique raison mais ça, j’en étais sûre.
- « Maman ! Pourquoi est-ce qu’on est parti ?! L’Italie, c’était mieux ! Ici, tout le monde est méchant ! JE VEUX RENTRER EN ITALIE !!! »
Nous y avions droit tous les jours. Des crises de larmes, de nerfs … Daisy avait huit ans et visiblement, elle déprimait. En Italie, nous avions une tante qui ne cessait de proposer à la petite brune de venir la rejoindre, temporairement tout au moins. C’est ce qu’elle a fait. Mais, pas temporairement ! Bien sûr que non … Elle s’est installée là-bas définitivement et ne venait que très rarement aux États-Unis. Nous n’étions déjà que courtoise l’une envers l’autre, nous nous clairement éloignées. Nous étions sœurs, nous sommes devenues au fil du temps des étrangères … Mais, il a fallu vivre avec. Daisy était heureuse là-bas, je n’avais besoin de rien d’autre. Pour ma part, je continuais aux États-Unis avec mes parents. Papa retrouva un travail en tant qu’avocat et ma mère comme photographe. Il y en a qui appelle ça ‘le rêve américain’. Pour moi également, la vie pouvait être comparée à un rêve. Maxwell Wellinghton est devenu mon voisin, la première personne américaine que j’ai rencontré. Vous savez, ce genre de garçons aussi coureurs de jupons que blagueur et quelque peu prétentieux sur les bords … Oui, déjà à cette époque là ! J’ignore comment nous en sommes arrivés là mais pendant peu de temps, nous avons formé un couple. Il a été mon premier amour … C’est quelque chose d’indescriptible la sensation, le sentiment que je ressentais à cette époque-là. Le bonheur, purement et simplement. Mais, cette jolie histoire s’est terminée aussi simplement qu’elle avait débuté, remplacée par une autre histoire, aussi belle que la précédente. Nous étions les meilleurs amis du monde, comme on aime si bien le dire à cet âge là. Entre nous, il n’existait pas de secrets, pas le moindre. Mon père m’a accordé le droit d’aller rejoindre ma sœur en Italie, pendant les vacances d’été, et Max m’a accompagné. Nous devions y fêter mon anniversaire comme il se devait et cet été là était censé devenir inoubliable. En réalité, il l’est devenu … Mais d’une façon plutôt désagréable, pour tout dire. C’est de la veille de cet anniversaire que date la guerre froide entre moi et Daisy. J’ai tout simplement surpris Daisy et Max sur le canapé du salon. Bon anniversaire, Whitney ! Oui, je l’ai dit : Inoubliable ! Après ce choc, j’ai décidé de ne plus adresser la parole à Daisy, ou du moins plus de paroles aimables … Finalement, ça n’était pas plus mal et nous sommes rentrés aux États-Unis, où la vie ressemblait tout de même moins à un drame … Je ne le cache pas, j’ai également eu du mal à pardonner à Max. Mais, je l’ai fait. Comment, pourquoi ? Je ne sais pas et je ne cherche pas à savoir.
La vie aux États-Unis a finalement tourné au drame, elle aussi … Sans prévenir. J’avais dix-sept ans et au lycée, le centre de ma vie à cette époque, tout allait pour le mieux. J’étais cheerleader, assez douée dans les études, plutôt populaire sans forcément y faire trop attention et pour couronner le tout, j’étais loin de Daisy et toujours aussi proche de Max … La vie était si simple. Et puis, il a fallu ça arrive, ce soir-là, il y a cinq ans, aujourd’hui. C’était un jour de semaine, je ne sais plus lequel exactement. Après les cours, j’avais rejoins une bande d’amies dans un bar. Il était à peine vingt heures et entre deux parties de billard, nous discutions sans arrêt du bal de fin d’année qui approchait à grands pas. Dehors, il faisait nuit noire déjà et ma mère essayait depuis au moins dix minutes de m’appeler. Je n’avais pas envie de répondre, j’étais trop bien pour rentrer. Car je savais pourquoi elle m’appelait … Je l’entendais déjà : « Allez, tu as cours demain, tu rentres à la maison tout de suite ! ». Finalement, je suis sortie et j’ai décroché.
- « Maman, c’est bon ! J’ai pas cours avant dix heures, demain ! - Whitney … Il faut que tu me rejoignes. - Quoi ? - Je suis à l’hôpital. Ton père vient d’avoir un accident de voiture. - Quoi ? - Whitney ?! - C’est grave ? - Je ne sais pas. Rejoins-moi. - J’arrive. »
Alors qu’elle insistait pour que je la rejoigne à l’hôpital, ma mère savait déjà que c’était terminé. Mon père était déjà mort, loin de moi et de mes petites inquiétudes. J’avais pris le volant vers l’hôpital, m’étais rendu compte en chemin que j’avais oublié mon sac au bar … Je m’en fichais, je voulais au moins aller me rassurer. En passant les portes automatiques de l’hôpital, je pensais tomber sur mon père, un peu amoché, rien de bien méchant … Peut-être une ou deux foulures. Il n’y avait aucune raison qu’il soit plus blessé. Et puis, de toute façon, je n’étais pas en mesure d’imaginer le pire. Dans ces cas là, votre cerveau se bloque, comme si il tournait au ralenti. Vous ne réfléchissez pas, vous attendez d’en savoir plus. J’ai vu ma mère assise par terre contre un mur, la tête dans les mains, secouée de sanglots. J’ai vu l’infirmière, l’air désolée, ne cessant de lui proposer ‘un petit calmant’. Je n’ai pas vu mon père … J’avais compris. C’était bien plus grave que ce que je n’avais imaginé. Mais, je devais être sûre et je me tournais vers l’infirmière.
- « Il est mort ? »
Ma voix tremblait. L’infirmière baissa les yeux.
- « Oui, je suis désolée. »
C’est tout un univers qui s’effondre sous vos pieds et vous savez que rien ne sera plus jamais pareil. Moi qui n’avait jamais vu ma mère pleurer … Les jours qui suivirent, j’essaie de les effacer de ma mémoire. Il a fallu appeler Daisy et la famille toujours en Italie, et les prévenir. Annoncer une mort par téléphone, il n’y a rien de plus indélicat. Mais, ça n’était pas non plus un choix. Il y a eu toutes les formalités concernant l’enterrement, entre autres. Je me suis occupée de tout ça, toute seule. Ma mère ne devait pas souffrir davantage à cause de tout cela et j’étais la seule à pouvoir l’aider. Il y a eu l’enterrement. Je ne préfère pas en parler. Si moi et Daisy ne nous sommes pas sautées dans les bras l’une de l’autre, nous avons pu faire une trêve. Et après ces longues journées à essayer de garder le moral, je me retrouvais dans le bureau de mon père, à fouiller, à découvrir d’anciennes photos, à sentir son odeur, visualiser son écriture. Puis, je suis tombée sur cette lettre, bien cachée au fond du dernier tiroir, sous une épaisse couche de dossiers, livres et autres documents dont je ne comprenais même pas le vocabulaire. Elle était datée de l’année où nous avions quitté l’Italie pour les États-Unis. J’ai mis un moment avant de commencer la lecture. Et dès le moment où j’ai parcouru les premières lignes, je ne pouvais plus lever mon regard du papier légèrement jauni. Je suis restée des heures à le fixer. Mon père expliquait tout : sa famille, son destin mafieux, tout ce qu’il avait fait depuis tout ce temps, la place élevée qu’il occupait dans l’organisation, le fait qu’on ne puisse pas la quitter sans en subir les conséquences, la raison qui l’avait poussé vers l’Amérique … Et je ne mis pas longtemps pour comprendre que cet accident de voiture n’était finalement pas si anodin que ça et que même après plus de dix ans, la mafia n’oublie pas. Je n’en ai pas parlé. Jamais, à personne … Ni à ma mère, ni à ma petite sœur, ni même à Max. Je me suis éloignée de tout le monde. J’ai continué mes études, j’ai eu mon diplôme, malgré l’impression désagréable d’être déconnectée de la réalité en permanence. Comme tout le monde l’attendait, j’ai été accepté à Harvard pour une première année prometteuse. Je n’y suis même pas allée … « Je pars pour l’Italie, tout à l’heure. Je ne sais pas quand je reviens. Je suis désolée. Je t’aime. Whitney. ». C’est le mot que j’ai laissé à ma mère quand je suis partie. C’est le seul. Je n’ai prévenu personne d’autre. En Italie, je me suis inscrite à l’université, en Santé Sociale. N’importe quelle fac, je n’ai même pas pris la peine de choisir. Et puis, j’ai commencé ma recherche, tout en me procurant une arme. Je voulais venger la mort de mon père, la séparation de ma famille. Je voulais voir mourir ceux qui avaient fait ça, je n’avais jamais voulu quelque chose si fortement auparavant. J’ai du difficilement requérir à l’aide de détectives privés, ceux-ci n’étant pas très enclins à rechercher des assassins. Finalement, je ne leur ai pas tout dit. Et tout ça a pris du temps, énormément de temps. J’ai eu peur de perdre patience, d’exploser. Ça n’est pas arrivé … J’étais devenue froide, réfléchie. Pendant ce temps, Daisy tombait dans l’anorexie et entrait en clinique. Chacune porterait donc sa croix … Les détectives sont heureusement arrivés à quelques résultats. Et j’ai du faire appel à un autre genre de personnes … Plus sombres, plus dérangés et plus dangereux. Je n’avais pas peur puisque je voulais me venger. Un tueur à gages, c’est le nom. Il m’a aidé à détruire la vie de ceux qui m’avait pris mon père. Deux assassins sont morts grâce à moi, cette année-là. Le dernier m’a marqué puisque j’ai même assisté à sa mort. Ses yeux gris acier resteront gravés dans mon esprit jusqu’à la fin de ma vie, je pense. Pourtant, il était beau, d’une certaine façon. Et il était jeune. Mon arme ne m’a pas servi, j’y ai préféré mon argent. L’argent permet presque tout, même de se venger, de tuer ... Mais, il ne permet pas de se protéger efficacement. Ni psychologiquement, ni physiquement. Une balle m’a frôlé, un jour, laissant une cicatrice sur le haut de mon bras droit. Et je ne vous parle pas des blessures morales …
J’ai fini finalement mon année d’études à Rome. Cette vengeance m’avait, en plus de mon père, pris deux ans de ma vie. Je suis rentrée aux États-Unis, avec quelques séquelles. Je ne vous raconte pas tout, je ne peux pas … C’est au-dessus de mes forces. Maintenant, je veux arrêter tout cela, continuer mes études à Harvard comme cela était prévu, retrouver Max, après tout ce temps sans aucunes nouvelles … Maintenant, la vie doit continuer, même si je sais que cette période de ma vie me poursuivra toujours, y compris dans mes cauchemars …
Après avoir parlé de tout ça, je ne vais décemment pas pouvoir garder ce journal. Voila, je me rappelle maintenant pourquoi je n’en ai jamais tenu … Si jamais tu tombais dessus malencontreusement et le lisais, je devrais te tuer … »
Dans la réalité ♦ prénom ou pseudo : Meily ♦ âge : 19 balais & quelques poussières ! ♦ connexion : 7/7, sauf cas de force majeure, bien sûr ! ♦ impression du forum : Il paraît super accueillant, l’ambiance a l’air top ! J’ai hâte de rp ici (& de flooder ^^) Puis bon, j’suis tombée amoureuse du perso, alors … ♦ personnage : Le plus beau des scénarios ^^ ♦ code :
Spoiler:
Code ok, max !
♦ niveau de RP :J'crois (sans déconner !) que j'ai un p'tit soucis avec les codes ! ^^)
Spoiler:
[list]Un bruit de fond résonne sans cesse dans la Grande Salle. Un mélange de discussions animées et de bruits de couverts qui s’entrechoquent. C’est comme ça tous les soirs et c’est, entre autres, quelque chose que j’affectionne particulièrement à Poudlard. Le bruit, l’animation et le fait que le château ne soit jamais vraiment silencieux. Je n’aime pas vraiment être seul et me retrouver au calme, face à mes pensées. Etre en permanence avec d’autres jeunes me rend sans doute la vie plus facile, même si tout n’est qu’apparence. Je préfère m’intéresser aux autres que réfléchir sur n’importe quoi me concernant. Et à Poudlard, il y a de quoi faire … Entre le quidditch, les cours et tout ce qui s’en suit, nous ne sommes que très rarement tranquilles.
JAMES ▬ « Clay ? Tu dors ? » CLAY ▬ « Désolé. Quoi ? » JAMES ▬ « J’vais voir McGo, pour la retenue. Fais pas trop de bêtises sans moi ! »
Un sourire machiavélique s’étale sur mon visage. Des bêtises ? Non, jamais … Je me retrouve donc devant mon jus de citrouille, seul. Mais, à peine James a-t-il passé la porte qu’une jeune fille, assez petite, la peau des plus mates, s’installe en face de moi sans demander son reste. D’après son uniforme, elle est à Poufsouffle et d’après sa voix fluette, elle ne doit même pas encore être en quatrième année.
INCONNUE ▬ « Salut ! Bon, je vais être directe … Une copine à moi est très intéressée par toi et elle voulait savoir comment tu la trouvais. »
Je suis du regard la jeune demoiselle que sa copine me montre du doigt. Entourée de quatre autres petites filles, il me semble que la Poufsouffle en question est celle qui rougit jusqu’aux oreilles. Elle est mignonne pour son âge, avec ses longs cheveux bruns ondulés et son sourire d’ange. Je ne peux pas m’empêcher de lui sourire en retour mais, sans oublier qu’elle a au maximum quatorze ans …
CLAY ▬ [color=SteelBlue]« Tu pourras lui dire qu’elle est très jolie. Mais, elle n’est pas vraiment mon style … Par contre, je peux te dire que j’ai un copain qui serait sans doute très intéressé par elle. Tu connais James Potter ? »
Première bêtise de la soirée, James ! Je fais tout pour garder mon sérieux, en ayant l’air un minimum convaincant, et la Poufsouffle, en face de moi, acquiesce d’un air soulagée, avant de me remercier et de partir, courant presque vers ses amies. Désolé, James, si demain tu trouves dans ton courrier une magnifique déclaration d’amour, avec cœurs, parfum et tout le bordel … Un sourire à nouveau collé aux lèvres, je porte mon verre à la bouche et le termine d’une traite.
Je sors, tout de suite après, de la Grande Salle et monte directement à la Tour des Gryffondors. Pas d’entraînement de quidditch, ce soir, malheureusement. En plus de ça, je suis seul, ce soir, chose relativement rare pourtant. James est en retenue jusqu’à vingt-deux heures, semble t-il. Les autres sont en plein travail, quand ils ne sont pas déjà partis dormir. Hors de question pour moi de travailler ou de dormir ce soir … J’aurais autant préféré être en retenue avec Potter. Au moins, je ne me serais pas ennuyé. Affalé dans l’un des canapés défoncés mais si chaleureux de la salle commune des Gryffondor, je réfléchis à mes projets pour la soirée, en fixant d’un œil las le feu qui brûle dans l’immense cheminée. Au château, les soirées ne sont pas toujours aussi animées qu’on le souhaiterait, malheureusement. Mais, ce soir, j’ai envie de m’amuser ou du moins, de changer les bonnes vieilles habitudes. Les idées ne viennent pas toutes seules et je songe aux endroits envisageables pour passer cette soirée. Rester dans la salle commune ? Hum, peut-être bien … La bibliothèque, sûrement pas ! Ca fait des mois que je n’y suis pas allé, je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin. Je pourrais très bien aller aux cuisines et m’enfiler un dessert digne de ce nom mais, ça ne serait pas extrêmement sérieux. Dehors ? Il pleut … Rien d’intéressant, donc.
Finalement, je saute sur mes jambes et sors dans le couloir. Peut-être que l’inspiration m’y atteindra, sait-on jamais ! Je traverse couloirs et corridors, gravis escaliers après escaliers et le temps passe toujours si lentement. Les mains enfoncées dans les poches de mon uniforme, je marche doucement, croisant de moins en moins de monde. Je salue, d’ailleurs, Albus Potter sur le chemin, qui ne semble pas étonné quand je lui annonce que son grand frère est en retenue avec McGonagall. Puis, plus personne. Il semble que je sois arrivé dans un couloir où peu de gens passent. Ou du moins, seuls ceux qui sont suffisamment renseignés et il n’y en a que peu … Une statue que je ne reconnais que trop bien apparait dans mon champ de vision et je me dis qu’enfin, voila ma chance. Deux minutes plus tard, je me retrouve dans un tunnel, la baguette à la main pour éclairer mon chemin. Cet endroit, c’est James qui m’en a parlé la première fois et je ne vous dis pas le nombre de fois qu’on l’a emprunté … Aujourd’hui, je suis seul et le trajet s’avère relativement long.
Une fois arrivé au bout, on arrive dans un endroit des plus paradisiaques s’il y avait une belle plage de sable blanc en prime. On débarque, à vrai dire, dans la cave des Trois-Balais. Je me demande d’ailleurs comment les propriétaires n’ont jamais remarqué que certaines bouteilles disparaissaient, de temps à autres … Je m’installe dans un coin, entre des caisses, et j’attrape la première bouteille que j’aperçois, du Whisky-Pur-Feu. Il me semble que ce type d’alcool convient parfaitement à la situation. J’ouvre donc la bouteille et porte celle-ci à mes lèvres, avant de me bruler la gorge.
Certaines personnes me manquent tellement que j’ai l’impression que ma vie n’est qu’un immense vide. Ce soir, je sens vraiment ces absences peser sur mon moral et je ne sais pas comment combler ces vides. Bien sûr, je pense à ma sœur qui n’est plus là, dont je n’entendrais plus jamais les rires clairs résonnés dans la maison comme avant. En réalité, Cécilia aurait eu exactement treize ans aujourd’hui. Elle serait en troisième année … Mais, elle n’a même jamais connu Poudlard et ... Et je ne préfère même pas y penser. J’avale une nouvelle gorgée de ce liquide brun, en fermant les yeux. J’en suis maintenant à un certain nombre, sans que je ne voie plus le temps passé. Une autre personne me manque plus que tout, une personne sur qui j’ai fait un trait, il y a quelques … Un bruit vient de me parvenir aux oreilles. Je fronce les sourcils et jette un coup d’œil au niveau d’alcool encore présent dans la bouteille de Whisky-Pur-Feu. Est-ce que l’alcool fait déjà son effet et me fait halluciner ? Ou peut-être ne suis-je pas tout seul … Je me redresse et balaye la vieille cave poussiéreuse du regard jusqu’au moment où mes yeux se fixent sur une chevelure flamboyante.
CLAY ▬ « Lily … Est-ce que je suis en train d’halluciner ? »
Dernière édition par Whitney E. Calvino le Ven 5 Nov - 0:46, édité 4 fois
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Sujet: Re: once upon a time •• whitney e. calvino Lun 1 Nov - 19:15
HAAAAN WELCOME !
Ohw mais nous sommes acceuillant ! En plus on est au top ! 8D Ca nous fais toujours plaisir un nouveau ahah <3
Tu tombe bien on a besoin de floodeur -sors-
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Sujet: Re: once upon a time •• whitney e. calvino Lun 1 Nov - 19:39
Bienvenue si tu a des questions n'hésite pas
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Sujet: Re: once upon a time •• whitney e. calvino Lun 1 Nov - 19:51
Bienvenue parmi nous Si tu as des questions n'hésite pas !
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Sujet: Re: once upon a time •• whitney e. calvino Lun 1 Nov - 21:37
Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiienvenue
Haaaaaaaan Minka Kelly
Haaaaan oui oui oui du flood (aa)
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Sujet: Re: once upon a time •• whitney e. calvino Mar 2 Nov - 10:21
Bienvenue !
Minka ♥
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Sujet: Re: once upon a time •• whitney e. calvino Mar 2 Nov - 11:40
Bienvenue parmi nous et bonne continuation pour ta fiche
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Sujet: Re: once upon a time •• whitney e. calvino Mar 2 Nov - 13:32
Merci à tous toutes pour l'accueil ! J'ai presque fini ma fiche ! Reste plus que l'histoire ...
Yep, du floooood !!
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Sujet: Re: once upon a time •• whitney e. calvino Mar 2 Nov - 17:10
Han mon scénarioooooooo Bienvenue & merci de ton inscription Si tu as des questions, n'hésite pas, bonne continuation
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Sujet: Re: once upon a time •• whitney e. calvino Ven 5 Nov - 0:49
Bon sinon, j'crois bien que j'ai enfin fini ! Bon, l'histoire est un peu bâclée ... Mais, il est quasiment 2h & j'ai plus les yeux en face des trous ! ^^
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Sujet: Re: once upon a time •• whitney e. calvino Sam 6 Nov - 9:25
Oui tu peux m'appeler comme ça (a) J'adoore ton histoire ! Tu as tout compris au personnage je crois bien Je ne vois donc pas de raison qui m'empêcheraient de te valider. Tu es validée ! N'oublie pas d'aller réserver ton avatar et d'activer ta fiche de personnage dans ton profil si ce n'est pas encore fait. Bon jeu parmi nous Tu me réserves ton premier sujet (a)
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it's summer time already !
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Sujet: Re: once upon a time •• whitney e. calvino Sam 6 Nov - 11:19
Yeaaaah ! Merci beaucoup ! J'file faire tout ça de ce pas ! :) & oui, bien sûr que j'te réserve mon premier sujet ! (a)