« Il y a des moments dans la vie où l'on se retrouve à la croisée des chemins. On a peur, on doute, on ne sait pas qu'elle direction prendre. Les choix qu'on fait dans ces moments là peuvent déterminer tout le reste de notre vie. Mais de temps en temps les gens se dépassent et continuent à avancer. Ils trouvent une force plus grande que la douleur et la solitude. Ils trouvent le courage de s'attacher à quelqu'un ou de lui accorder une deuxième chance. Et ils déchirent le voile du rêve calme et confortable. Parce que ce n'est que face à l'adversité qu'on découvre réellement qui on est. Mais ce n'est que face à l'adversité qu'on découvre qui on peut devenir. La personne que chacun de nous voudrait devenir existe, quelque part au-delà d'une montagne d'effort, de foi et de confiance. Encore faut-il avoir le courage d'affronter la tristesse et la peur de l'inconnu. » J'étais en cours de littérature, notre professeurs avait décidé de dédiée ce cours aux citations et celle ci me toucha plus particulièrement. A l'époque j'avais 18 ans et c'est depuis tout autant d'années que je supportai une énorme pression de la part de mes parents. Ce qui m'empêchait de partir et de voler de mes propre ailes c'était justement cet peur de l'inconnu. C'est à ce moment là que je pris conscience qu'il était temps que je me débarrasse de cette énorme pression. Nous vivions en Angleterre depuis mes deux ans, ma mère tenant une grande ligne de vêtements elle avait tenu à partir en Angleterre pour exporter sa collection, mon père quand à lui avait également un job à haute responsabilité mais étant souvent en voyage déménager de sa Grece natale pour l'Angleterre ne l'avait pas du tout déranger. Mes parents avaient de très bons revenus et étaient très bien vu logique pour une famille aristocrate, ils étaient donc constamment sur mon dos en train de me dire "fait attention à ça", "ne dit pas ça", "ne sort pas avec tel personne" et j'en passe. Ils faisaient très attention à leurs image et je les comprenaient enfin jusqu'à un certains âge. J'avais donc 18 ans quand je pris la décision de partir de l'Angleterre pour revenir à ma terre natale : la Grèce.

J'étais à présent seul enfin pas totalement, je n'étais pas parti en emportant avec moi les revenus de mes parents bien au contraire, j'avais demander à ma tante maternelle de m’héberger ce qu'elle accepta sur le champs même si cela créa des tensions entre elle et sa sœur. Je pense que ma mère m'en voudra toujours d'être parti du jour au lendemain, lui balançant que j'en avais assez de sans cesse faire attention à mon image. Bien entendu une fois en Grèce je n'allais pas faire voler en éclat cette image de garçon bien sous toute couture, parce que je le suis réellement. Me droguer, trainer avec des mauvaises personnes ce n'étaient pas mon genre mais je voulais m'amuser et profiter un peu de ma jeunesse. Ce n'est qu'en Grèce que je pourrais le faire, même si ici aussi la collection de ma mère était tout autant connu qu'en Angleterre. Il n'y a jamais eu d'évènements véritablement marquant dans ma vie, du moins jusqu'en été 2011 où je fis la rencontre d'une jeune femme formidable. Pearl. Un prénom qui allait rester gravé dans ma tête indéfiniment à partir de ce jour. Elle semblait perdue, tout autant que moi lorsque je suis parti sur un coup de tête d'Angleterre pour revenir ici. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui m'a fait totalement craqué pour elle. Malheureusement, elle partie aussi vite qu'elle était arrivée me laissant comme un véritable con. Je ne pouvais pas lui en vouloir, vraiment pas.

Est-ce que je m'attendais à la voir revenir ? Non, je l’espérais simplement. Puis il y a eu ce coup de fil en décembre, un coup de fil que je n'attendais presque plus. Elle avait besoin d'un toit, hors de question que je la laisse dormir dans un hôtel miteux de Grèce alors que je pouvais l’héberger chez moi. Nous avions bien assez de chambre dans cette maison, bien assez de place pour Ellyn. Pourquoi est ce qu'elle était revenu en Grèce, je n'en savais rien. Elle avait besoin de prendre du recul avec sa vie ce que je pouvais totalement comprendre. Ce n'est qu'en la voyant revenir que je me suis rendu compte que mes sentiments pour elle n'avaient jamais disparu.
Mais les choses aujourd'hui ont beaucoup changés, nous sommes mariés même si je sais qu'elle ne m'aime pas autant que moi, je m'en accommode. Est ce que c'est facile ? Bien sur que non, c'est un combat de chaque jours. Si je suis revenu à Cambridge avec elle, c'est pour qu'elle affronte ses vieux démons hors de questions qu'elle les fuit indéfiniment. C'est un risque, un risque que je prends. Mais si je veux qu'elle reparte du bon pied et qu'un jour elle puisse partager des sentiments aussi intenses que les miens, c'est la seule solution. Pendant qu'elle travail en temps que serveuse, moi je travail en temps que stagiaire du substitut du Procureur à Cambridge. J'aurais très bien pu vivre sur la richesse de mes parents, mais ma mère ne m'a jamais véritablement pardonner d'être parti de la maison sur un coup de tête. Cela ne nous empêche pas d'avoir des conversations téléphoniques de temps en temps, elle est d'ailleurs au courant qu'aujourd'hui je suis marié à une fille du nom d'Ellyn Pearl Kavafis.