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P.S. : C'est un forum twilight.

Deux ans. Ça faisait bientôt deux ans que Chris Cullen avait disparut. Pendant ces deux longues années, ses parents comme toute sa famille n’avaient pas entendu parler de lui, ni lors des rumeurs souvent rapportées par les hybrides, encore moins via lettres, appels ou autres moyens de communication. C’était une situation insoutenable. Alice & Jasper en avaient bien conscience, mais tout deux essayaient de faire comme si de rien n’était afin d’atténuer le chagrin de l’autre. Alice souffrait du dépars de son fils plus que Jasper, non pas que ça ne l’affectait pas également. Elle était très proche de lui, et ils se ressemblaient comme deux gouttes d’eaux, en fait, Lorsqu’ils retrouvèrent seul un mot expliquant la disparition de leur fils, Jasper crut sincèrement qu’Alice ne s’en remettrait jamais.

Flash Back

Une jeune femme était assise sur le lit de la chambre à coucher. Depuis un moment déjà, elle fixait un point invisible au mur, à demi-assise, les pieds serrés contre sa poitrine, le regard vide, dénudé d’expression. Jasper ne l’avait jamais vu dans cet état. Elle qui était si souriante, si joyeuse et drôle semblait à l’expression de son visage avoir perdu à jamais l’envie de ressentir le bonheur. Le jeune Cullen frissonna. La douleur que ressentait Alice fusionnait en Jas’, non pas grâce à son don, mais grâce au lien qui les unissait, il était carrément inenvisageable que la jeune fille soit triste et lui heureux. Pendant un instant, Jasper resta dans l’embrasure de la porte, à contempler Alice avec nostalgie, ressentant une douleur atroce au cœur et sentant une boule dans sa gorge l’étouffer. Les larmes lui montèrent aux yeux, et il en surprit une descendre le long de sa joue de marbre, qu’il s’empressa d’effacer d’un geste de la main. Pauvre Alice. Pauvre pauvre Alice. Le dépars de leur fils avait eu un tel impacte sur elle. Depuis cinq jours, elle ne se nourrissait pas, ne chassait pas, et ne parlait pas. Elle avait gardé cette position durant les cinq jours, fixant constamment un point invisible. Elle ressemblait plus que jamais à une statue. Le chef-d’œuvre d’un grand peintre, pensa-t-il tristement. Hésitant légèrement, il se rapprocha de sa bien aimée et tenta d’attirer doucereusement son attention.

« Alice ? »

Mais elle ne sembla pas l’entendre, elle ne sembla même pas le remarquer. Il se rapprocha un peu plus et sur le lit assez près d’elle pour remarquer ses yeux rougis par les torrents de larmes versées, sa peau plus pâle que jamais accentuée par la dépression, et son regard. Le pire, c’était son regard. Froid, hostile, il semblait être proie à une constante dispute avec l’esprit de la jeune vampire. Elle ne pipa mot, et continua à l’ignorer.

« Alice.. .Tu ne peux plus continuer comme ça ma Belle. Il faut que tu te nou… »

Mais elle l’interrompit d’un tel regard qu’il n’osa plus prononcer le moindre mot, son regard exprimait à présent la détresse et la nostalgie, on aurait presque dit qu’elle portait le deuil d’un mort sur les épaules. Jasper, en un dernier recourt, tenta d’user de son don pour atténuer la douleur de sa femme, mais elle se retourna de nouveau vers lui et prononça ces quelques mots d’une voie brisée par l’émotion.

« Pas la peine d’essayer d’user de ton pouvoir sur moi Jasper. Même si guérissais mon esprit, tu ne parviendrais pas à guérir mon cœur… »

Il baissa les yeux, déçu de ne pas avoir pu l’aider à se sentir mieux. Quand il les releva, il sentit le regard d’Alice se porter de lui, comme celui d’une enfant qui était en quête de savoir et d’apprentissage.

« Il ne reviendra pas Jas’ … Il ne reviendra pas…Il est partit…Partit Jasper, il est partit. Il nous a abandonné….Il est partit Jasper… »

Soudain, Alice puisa dans ses réserves pour verser de nouvelles larmes, des larmes de douleurs de souffrance, des larmes qui exprimaient tant et rien à la fois. Chacune de ces larmes, chaque goutte élargissait la déchirure qui commençait à se faire sentir dans le cœur de Jasper, qui ne sut quoi faire, outre attirer sa femme vers lui, lui caresser le cheveux en lui murmurant des mots rassurants.

« Chut Alice…Ne t’inquiète pas…Il reviendra….Chut….C’est finit….Je suis là »

Fin du Flash Back


La maison des Cullen sombrait dans un calme de deuil, silencieuse et pâle comme ses occupants, elle ne faisait guère preuve d’une fière allure. Loin de là. Jasper rentrait d’une partie de chasse avec ses frères. Edward et Emmett avaient préféré faire la course autour de la ville pour tester leur vitesse et pour en déduire une fois pour toute lequel des deux était le plus rapide. L’entrée rejetait un sentiment de désolation et de tristesse, un sentiment inconnu pour le jeune Cullen depuis le jour où il avait rencontré Alice. Qui pouvait bien donc se trouver dans la maison à ce moment là ? Et pourquoi ce sentiment de nostalgie envahissait-il la maison avec tant d’intensité. Plus intrigué que surpris, Jasper pénétra dans la maison en prenant soin de bien examiner les environs, qui savait ce qu’une demeure vide et silencieuse pouvait cacher comme danger ? Soudain, Jasper eut une impression de déjà vu, une horrible impression de déjà vu. Apparemment, il n’était pas le seul à s’être rappelé qu’aujourd’hui, ça faisait exactement deux ans que leur fils n’avait plus donné signe de vie.

D’une rapidité surprenante, il accourut vers leur chambre, et ne fut pas surpris de retrouver Alice dans la même position qu’il y a deux ans. Il s’y attendait un peu, mais la vue de sa chérie emplie de souffrance lui déchirait toujours autant le cœur. S’il pouvait donner sa vie à ce moment pour rendre Alice aussi joviale que d’habitude, il n’hésiterait pas une seconde. Il se rapprocha d’elle, plus sur de lui qu’il y a deux ans. S’assit près d’elle et la prit dans ses bras. Alors qu’elle s’apprêtait à ouvrir la bouche il lui mit son doigt dessus l’incitant au silence.

« Chut…Je sais…A moi aussi il me manque….Mais la vie continue….Ne t’inquiète pas, je suis là pour toi….Il reviendra un jour ma belle…Il reviendra. »