Sujet: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:27
FICHE DE PRÉSENTATION Let's go
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(c) anya
EDRIS JOE MONROE 20 ans 12 mai ; londres GAMMA mode ; 2ème Moyenne Scolaire: 12/20 OLE SORENSEN
_« What I Am »_
Physique :
Parfait serait un bien faible mot pour décrire le jeune homme. Il donne l'impression d'être sculpté dans les moindres détails, avec une attention débordante. Tout en lui aspire au désir et à la morsure de l'envie. Enveloppe qu'il hait au plus profond de lui-même, car mensongère sur sa véritable personnalité. Au premier abord, son physique remporte la victoire. On ose s'approcher de lui car il envoûte les dames, enivre les sens, échauffe le sang. On n'ose le toucher de crainte de salir cette peau d'un blanc immaculé, de peur d'en ressentir la morsure. De briser une des plus belles créations du Tout Puissant, si ce n'est l'unique. De s'attirer les foudres de Zeus et l'horreur d'Apollon. Même Diane la prude s'attendrit sous la caresse de ses yeux bruns. Certaines personnes naissent avec le pouvoir, d'autre avec l'intelligence. Lui était né avec une grâce sans égale. Comme Ulysse avec sa ruse, il use de cet atout pour arriver à ses fins. L'adapte à sa manière le façonne, l'apprivoise. Le moindre frémissement compte. Un seul battement de cils supplémentaire et tout pouvait être détruit. Tant d'efforts et de patience réduis à néant par manque de vigilance. Qui a osé prétendre que posséder le charme des anges était une bénédiction? Edris peut vous l'affirmer, le démentir. Vous n'êtes qu'une apparence, la traduction d'un désir humain. Rien qu'une ombre, une image. Sans cela, vous n'existez pas. Vous n'êtes rien d'autre qu'une poupée, un moins que rien. Il s'est efforcé de préparer son corps aux aléas de la vie. Long et mince, calmement trompeur. Le moindre de ses muscles se devine, se dessine sous sa peau laiteuse. Un corps proportionné, adapté à son usage et à son propriétaire. Pas de kilos de gonflette en trop, le stricte minimum. Cela lui convenait. Il n'a guère l'occasion d'user de la force pour se faire entendre. Toutefois lorsque l'obligation se présente, il possède l'effet de la surprise. Personne ne s'attend à trouver tant de force et de précision dans cette silhouette adolescente. Les apparences sont parfois trompeuses.
Caractère :
Edris Joe Monroe. Un nom sur toutes les lèvres depuis son arrivée à Cambridge. Un visage enjoliveur. Un corps digne des plus belles sculptures grecques. Un passé tumultueux et sombre. Un caractère incompréhensible. Désirez-vous réellement décrypter ce regard perçant, renfermant les plus gênant mystères? Vous l'aurez voulu. Non pas qu'il ne demande que cela: être au centre de l'attention. Il s'en fout. Il se fout des autres comme il se fout de sa propre vie. Aujourd'hui n'est pas demain, il organise son quotidien à sa propre façon. Je m'en foutiste n'est pas assez fort pour caractériser cette indifférence marquante. Il va là où le porte ses pas, se case une place là où on veut bien de lui. Solitaire dans l'âme, il n'a jamais ressenti le besoin de se frayer un chemin dans la société. A quoi bon? La politique contemporaine n'est faite que de loups en quête du moindre signe de faiblesse pour vous plumer. Et pas au sens figuré du terme. Il vous racle jusqu'au sang, jusqu'à la chaire. Vous vole votre dignité, votre virilité. Vous abandonne comme un pantin désarticulé, se rit de votre misérable existence. Il refuse de s'incliner, de montrer sa nuque à ces vautours. C'est pourquoi il mène sa propre politique, avec ses propres valeurs. Au diable le reste! Mais cette indépendance n'est pas sans dangers, lui-même le reconnaît. Rebelle, il ne l'est pas. Idéaliste, plutôt. Mais son désir d'un monde différent lui a valu de nombreuses entrevues au commissariat. Une chose est sûre, dès que l'on croise son regard on ne peut s'en défaire. Il se glisse sournoisement dans votre sang, vous paralyse progressivement à tel point qu'il devient une obsession. Bien malgré lui. Mais il doit avouer que ce petit quelque chose qu'il possède lui a évité bien des ennuis. Sans savoir comment il s'y prend, il parvient à déjouer les mauvaises rencontres, les problèmes. En une parole, un regard, et l'adversaire est neutralisé. Dingue. Son chemin se trace à la Into The Wild. Il vague de ville en ville, de pays en pays, sans rien d'autre que son charisme et ses idées. Le plus incroyable est qu'il n'a jamais eu besoin d'autre chose pour s'en sortir. Débrouillard, il peut presque porter le nom d'homme à tout faire. De la cuisine en passant par la mécanique jusqu'au bâtiment, il a ce qu'on appelle des doigts de fées. Tout ce qu'il touche se construit, se transforme, se répare en un rien de temps. Sa vie sentimentale est donc - vous l'aurez compris - vide. Le néant, l'abime, le gouffre. Il n'a jamais été attiré par le sexe opposé. Ni par le sien. Jamais il n'a ressenti ce besoin d'étouffer d'amour, de dégueuler de tendresse sur une femme. Ou un homme. Son amour propre lui suffit, et celui de l'aventure. En somme, il n'a jamais touché une femme. L'idée ne le répugne pas, du moins lui semble-t-elle secondaire. Optionnelle. Il n'en ressent pas l'envie, le désir. Grand nombre d'hommes sont détruits par ces créatures ravageuses, il s'en tenait le plus éloigné possible. Au cas où. Il se souvient que quelques unes ont essayé. Quelques unes ont eu l'audace, le culot de forcer cette caparace. En vain. Ni sa curiosité, ni sa virilité ne se sont éveillés pour leur plus grand désarroi. Que voulaient-elles de plus? Des excuses? Monroe ne s'excuse jamais. S'il désire dire quelque chose, esquisser le moindre geste, il ne s'en prive pas. Peu importe les conséquences, il les assumera jusqu'au bout. Quoique, avant qu'il ne desserre les lèvres vous avez du chemin à parcourir. Pas bavard le bonhomme. Toutefois, il est sensible à la beauté des choses. Un paysage, un dessin peut éveiller en lui un attendrissement, un plaisir jusque là inconnu de ses camarades. Sa passion? Les travaux manuels. Donner la forme à un misérable bout de bois, s'exprimer sur des vitraux... Tant de complexité tant une seule et même personne.
Pourquoi cette confrérie :
Où voulez-vous qu'il aille, autrement que chez les Gamma? Cette confrérie seule lui semblait plus adaptée, plus mesurée. Non pas qu'il soit enchanté de compter parmi les rebelles de l'université, au moins sera-t-il tranquille. Loin de toute agitation, de toute tentative féminine. Puis, il n'a guère le corps d'un athlète, ni le charisme de ces play boys. Il leur laisse. Et avec grand plaisir.
_« All About Me »_
Famille :
La famille Monroe. Pourrie jusqu'à la moelle, condamnée depuis le fondement. Menée par Satan et ses acolytes, tirée de plein gré dans les flammes de l'enfer. Guère joyeux, il le sait pertinemment. Il n'a jamais connu quiconque d'autre à part son frère aîné, Melcior. Son père s'est tiré après l'annonce de sa venue - pauvre porc - quand à sa mère - dieu ait son âme - elle s'en est allé retrouver le jardin de ses ancêtres lors de sa mise au monde. Bien triste nouvelles pour un enfant, mais néanmoins réelles. Aucun cousin, oncle, ou grand parent connu à ce jour. Juste lui, et son frère. La solitude.
Relations Amoureuses & amicales :
Le voile sera vite levé, le mystère vite résolu. Edris n'a aucun ami, pas plus qu'il n'a jamais eu, un jour, une petite amie. Ou une amourette. Solitaire jusqu'au bout. Un peu le Lucky Luke des temps modernes. Imprégnant les visages et les cœurs ici et là, mais finissant toujours par s'éloigner face au soleil couchant. Il fuit depuis toujours l'attachement, et refuse que les gens agissent de même avec lui. Il ne veut pas que l'on s'attache à sa misérable personne.
_« It Is Really Me »_
Prénom ou pseudo : coraly Âge : 18 ans Où avez-vous connu 02141 Cambridge? : Sasha Lockwood, vous connaissez? Comment le trouvez-vous? : le plus beau, le plus magnifique, le best! Code du règlement : c'est à moi qu'tu parles? Niveau de RP : trop fort. (h)
Spoiler:
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Dernière édition par Edris J. Monroe le Mer 1 Sep - 17:12, édité 17 fois
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:27
PROLOGUE― les délires psychédéliques d'edris.
Je vole. Mais est-ce la réalité ? Suis-je réellement entrain de planer, bras écartés, corps tendu, par-dessus les nuages, riant des hommes qui, loin en-dessous, sur Terre, ne peuvent m'imiter ? J'en doute. La science à démontré plus d'une fois que les êtres Humains sont incapables de s'envoler. Pourtant... Cela semble si réel. Le vent qui me fouette le visage, qui colle mes vêtements sur mon corps, est bien trop vrai pour que ça ne soit qu'un effet de mon imagination. Les nuages que je traverse, les faisant exploser en centaines de petits morceaux de coton blanc et doux, et qui me recouvrent d'eau non plus, ne peuvent être un délire. Tout cela est trop bien imaginé, je serais incapable de créer dans ma tête quelque chose de semblable. Et d'ailleurs, pourquoi le ferais-je ? Je vole. J'admets que le fait que je flotte dans le ciel est assez invraisemblable. Et puis de toute façon, comment serais-je arrivé jusque là ? Je ne me souviens de rien. Juste le ciel et les nuages à perte de vue. Je ne parviens pas non plus à me rappeler depuis combien de temps je suis là. Ni comment j'y suis arrivé, ni pourquoi j'y suis, ni comment je vais retourner au sol. S'il existe un moyen pour redescendre. À moins que ce ne soit un moyen particulièrement enfantin qui consisterait à simplement se pencher en avant et foncer en piqué sur la Terre, je ne vois pas trop de quelle façon j'allais procéder. Mais après tout, je n'étais pas pressé. Voler était tellement plus beau que de vivre. Je vole. Soudain, la peur remplace le bonheur et l'excitation, et me tord le ventre. Maintenant que j'y réfléchis, je suis incapable de me souvenir ce qu'était ma vie avant d'arriver ici, parmi les nuages. Même en me concentrant et en réfléchissant très fort, aucun souvenir de ma vie ne me revient en mémoire, si ce n'est cet univers de bleu. Je sens mes sourcils se froncer, par-dessus mes yeux. Le doute s'empare de moi, tout doucement. Suis-je toujours Edris Joe Monroe ? Non, je suppose que non. Sinon, j'aurais un passé, j'aurais une identité. Et à en juger par l'absence d'un quelconque souvenir sur ce qu'avait été ma vie, sur l'absence totale de certitude sur mon nom, mon âge, ceux de mes parents, sans compter le fait que ce nom de Edris Joe Monroe m'était bizarrement étranger, étrangement voilé, comme s'il était séparé de moi par quelque chose de flou, j'étais à peu près certain, sur le moment, de n'être plus personne. Mais était-ce si grave ? Étais-je obligé de me connaître pour continuer d'exister ? Ne pouvais-je pas continuer à voler sans savoir qui j'étais ? Sans chercher à pousser plus loin, j'en doutais. Mais j'aurais tellement aimé pouvoir y croire. Un changement presque imperceptible du vent me fit revenir à moi. En moins d'une seconde, je compris que toutes ces questions que je me posais resteraient à tout jamais sans réponses. Peut-être était-ce mieux, d'un côté. Ça n'a plus d'importance, à présent. Je ferme les yeux. Je tombe.
quel crayon j'allais utiliser. mon seul soucis, à l'époque.
Résidence Monroe. Vingt juillet 1996. Whitechapel, Londres.
« Tu m'emmerdes, fils de rat. » Ouais. Probablement le seul compliment que je devais recevoir de sa part durant ma misérable existence. Et encore, le mot était faible. Pour Melcior, je n'étais qu'une sorte de faux rejeton, une petite merde sur son chemin. Je l'avais compris dès que je fus pourvu d'intelligence. Ses moindres faits et gestes s'irritaient, se durcissaient en ma présence. N'importe quel enfant normal en resterait traumatisé. Moi pas. Ses provocations n'attisaient que mon indifférence la plus profonde. Et sincère. Je me foutais de ce qu'il pouvait penser. De ses ressentis vis à vis de ma personne. Je n'avais jamais eu besoin de son aide pour quoique ce soit, et je doutais en avoir jamais besoin. Je terminais tranquillement de ranger la vaisselle propre, lavée. Rien dans mon comportement ni mon attitude ne laissait supposer que je venais d'entendre ses paroles. Irrité, que ça le rendait. Grand bien lui fasse. Un coup d'œil extérieur m'aurait comparé à Cendrillon, ou au vilain petit canard. Si ça pouvait lui faire plaisir, qu'il s'en contente. Car jamais - Ô grand jamais - je ne laissais l'occasion de s'appesantir sur mon sujet. En un seul regard je réduisais au silence les moindres remarques. Non pas qu'il fut noir, dangereux ou menaçant. Au contraire. Paisible, serein, absent. Les rares gens que j'avais côtoyé avaient mis du temps à s'en accommoder, à s'y habituer. N'y avait-il rien de plus étrange que d'être réduit à néant par un enfant? On me fuyait ou m'adulait. Curieuse, que la nature humaine. Je remarquais qu'elle avait soif de présence, de curiosité et de paranormal. Je devais faire parti de cette dernière catégorie pour être ainsi recherché et haït à la fois. « Le reste de pâtes est dans le frigo, en haut. » C'était à se demander qui était l'aîné dans le miteux appartement. Le grand bougre aux allures de gorille ou le petit gringalet au regard effrayant? Un œil plus avisé n'aurait pas hésité un seul instant. J'enfilais mon manteau jaune sable en peau de lama avant de m'enfoncer dans l'obscurité saisissante. J'étais seul. Et seul je régnais en maître.
Me mouvant dans l'obscurité comme un chat, je lançais quelques coups d'œils à droite à gauche. Juste au cas où. Les ténèbres regorgeaient d'imprévus et de malotrus, je désirais les éviter au maximum. Une silhouette au loin se dessina, un léger point rouge alternant entre le haut et le bas. Une clope. J'arrivais sur la gauche de Joshua McKee. Gamin perdu comme moi. Indépendant dans l'âme et dans l'espoir, son cœur seul étant dicté par ses sentiments. Il était de trois ans mon aîné, et j'admirais cet homme sans passé. J'y revoyais mon propre reflet dans ses yeux bruns, la même indifférence. J'aimais ce silence qui nous unissait et nous déchirait, cette compréhension des gestes seule. Nul besoin de paroles, en un regard je le comprenais. En un souffle il me cernait. Jamais encore je n'avais à tel point trouvé chaussures à mon pied en matière de paranormal. Je n'étais pas à l'école, ma condition, ma situation ne me le permettait pas. Je faisais parti de ces innombrables rats qui peuplent les caniveaux, de ces enfants de la solitude qui n'ont rien à quoi se raccrocher. Mais je ne m'en plaignais pas, en aucune façon. Ce mode de vie était synonyme de liberté, d'indépendance, je le prônais! J'allumais le cul de ma cigarette, nonchalant. C'est à partir de ce moment que je devais fumer régulièrement, au point de toujours en avoir une d'allumée entre les lèvres. Mauvaises habitudes qui font pourtant toute la différence. Ouais, j'ai sept je fume et je vois des bières.
L'aube se levait lorsque je daignais rentrer. Pas un seul bruit, l'appartement était endormi. Ou simplement silencieux, que sais-je. Dans le salon? Pas âme qui vive. Dans la cuisine? Rien que les bouteilles de bière vides. L'enculé, il ne m'en a pas laissé. Je réprimais ma grimace de rancune et me dirigeait vers l'escalier. Colimaçon, aussi rude que dangereux. Ne jamais l'emprunter si votre taux d'alcoolémie est en zone rouge, c'est à se tordre le cou. Je l'empruntais malgré tout, malgré ma fatigue. Agrippé à la barre en bois je titubais légèrement, évitant soigneusement les marches grinçantes. Puis je m'immobilisais une fois en haut, le regard rivait vers le sol. Mauvais pressentiment... Je redressais la tête et me trouvais face à face avec Melcior. Le cognac remplissait l'air ambiant, confirmant mes doutes. Dès qu'il commençait à avoir le nez, il valait mieux s'enfuir en courant. Or, j'étais coincé. « Tu n'es pas couché, encore? » Un peu plus et je l'imaginais soufflant de la fumée, grognant comme un animal. La réalité n'était guère éloignée des rêves. Une veine de fureur palpitait sur son front, je pouvais même voir le pâle de ses articulations. Preuve irréfutable qu'il exerçait ce qu'on appelle: le self control. Je savais que je ne pourrais passer sans confrontation. Et pourtant, je n'en avais guère envie. Du moins de mes sept ans, je ne pouvais compter m'en tirer par la force. Non ça, c'était l'irréel. Je ne m'inquiétais pas de ce silence oppressant qui nous entourait, j'en étais accoutumé. J'esquissais un pas en avant. Provocateur, innocent, le mal incarné. D'un bond il fonça sur moi. Prestement je me jetais contre le mur, remerciant ma minceur d'une prompte utilité. Courant comme un dératé dans ma chambre, je m'y enfermais à clés, inconscient des violents coups frappés sur la porte. Je connaissais l'origine de sa haine, de son envie de mort. Dans sa cervelle, la mort de maman, c'était à cause de moi. C'était de ma faute. C'était pour me mettre au monde qu'elle s'était sacrifiée et ça, jamais Melcior ne l'a supporté. Oh, je ne lui en voulais pas. L'être humain n'est fait que de regrets et de vengeance. Je préparais un baluchon avec le vitesse qu'exige une situation semblable. Puis, après un dernier regard vers la porte close, je me laissais glisser dans l'obscurité. Disparaissant de sa vie à tout jamais, fuyant cette putasserie de vie.
ACTE PREMIER― la France où le pays de ces demoiselles.
Chateau de Versailles. Douze novembre 2000. Paris, France.
Je vivais en plein délire. Je tournais, tournais, sans plus jamais reprendre pied. Enfant lâché en pleine nature, je savourais cette victoire, cette liberté. Suite à cette nuit mouvementée, j'avais rejoins le port de Londres au plus vite. La vue de la Tamise accentua cette excitation propre à la jeunesse. J'avais un vieil ami dans les marins, Jack. Je l'avais rejoint furtivement, lui faisant une peur bleue. Mais une fois la première impression de passée et mes péripéties racontées, il avait frappé violemment du poing sur la table de bord. i]Sacré nom d'une pipe! Ce poulpe pourrira en enfer![/i] Il m'avait promis sécurité et transport jusqu'en France en échange de services. J'acceptais, il tint sa promesse. J'avais débarqué en territoire étranger comme un conquérant. Sans rien en poche que quelques habits et un morceau de pain durci par le temps. J'avais erré en ce pays immense et haut en couleurs durant un temps qui me parut une éternité. De la Bretagne j'avais gagné Paris par mes propres moyens. Inutile de préciser que je mis un mois pour parcourir ces kilomètres. Alternant entre marche nocturne, stop, rencontres, j'occupais mon quotidien à ma façon. Disparaissant des horizons dès que des force des l'ordre se trouvaient dans le périmètre. Je savais ce qu'il m'attendait, et je le refusais. J'aimais cette vie de bohème, grâce à laquelle j'avais fais mille rencontres toute plus incroyable les unes que les autres. Mais le pain vint à manquer, et l'hiver s'abattit sur la capitale. Vêtu de mes pauvres haillons, je ne résistais pas longtemps à la morsure de la glace. Je sombrais dans un sommeil lourd et agité sur les marches de Notre Dame. Présentant mon corps en offrande, m'abandonnant au pouvoir divin.
Il me semblait revivre. Revenir de chez Hadès, d'avoir échapper aux flammes de l'enfer. Une douce chaleur m'enveloppait, je me sentais bien. Paisible. Serein. Était-je mort? Je l'ignorais. Non, non je ne l'étais pas là. Je luttais depuis tellement longtemps que je ne pouvais avoir baissé les bras aussi rapidement. Les paupières étaient lourdes, je peinais à les ouvrir. LE décor qui s'offrit à moi me coupa le souffle. Ma première vision fut un lustre explosant de lumière et d'or. Un truc pareil devait bien peser dans les trente kilos! Je n'esquissais aucun geste, guettant le moindre signe m'entourant. Un froufrou de jupe attira mon attention. Quelle ne fut ma surprise en rencontrant ces yeux bleus rieurs, dans lesquels se peignait une douceur sans pareille. J'ouvrais la bouche pour parler, pour questionner quand un doigt parfumé à la lavande se posa sur mes lèvres. « Reposez-vous, enfant de Dieu. » Je me laissais bercer par la voix. Il me semblait être au près de ma mère là haut, sur un nuage. Pour la première fois, je m'endormais avec le sourire.
« Edris, rattrape-moi! T'es même pas cap! » En un froissement de jupons la délicieuse poupée de cire s'enfuie. Le cœur battant, je la suivais du regard, freinant ce désir de se lancer à sa suite. Joanie. Fille de la dame qui m'avait recueillie ce soir là, où la température avait mystérieusement atteint le moins quinze. Cela faisait cinq mois que je partageais leur quotidien, malgré cette sensation d'être étranger à la demeure. D'après ce que j'avais pu voir et comprendre, la famille Logan était riche. Extrêmement riche. Détail parmi tant d'autre. Je n'étais que reconnaissant face à cette haute dame d'avoir pris soin de moi. Je n'avais rien de plus à donner, de toute façon elle n'en voulait guère plus. Qui es-tu, enfant du Destin? Question très pertinente, face à laquelle je gardais le silence. Je demeurais un mystère pour elle, bien qu'elle fut certaine d'une chose: j'étais anglais. Mon accent me trahissait, je parlais un français plus élégant, plus cérémonieux. Quand à sa fille, elle ne me lâchait pas. Elle prenait soin de moi à sa façon, du haut de ses dix ans. Ça ne me déplaisait pas sans m'enchanter à la fois. Cela m'était égal. Je me laissais faire pour lui faire plaisir, pour apparaître galant. Rien de plus. Je gardais le souvenir de sa délicate main sur ma joue, du trouble de son regard, du frémissement de ses lèvres. Une petite voix au fond de moi m'avait hurlé à la fuite. J'avais pris délicatement sa quenotte, et l'avais baisé du bout des lèvres avant de tourner les talons. Je ne pouvais prendre le risque de la faire espérer. Je n'avais rien à lui donner, si ce n'est ma compagnie. Rien de plus. Mes jours s'écoulaient paisiblement, j'engraissais. Pour y remédier, je fus prie sous l'aile du jardinier du domaine. En un mois je fus capable de retenir ce qu'il avait mis trente ans à acquérir. Je connaissais le pouvoir des plantes, leurs faiblesses. J'étais leur ami et me plaisais en leur compagnie. J'avais des boutons de roses blanches à fleurir, dans un endroit seulement connu de moi. Je les avais fait poussé avec tendresse et passion. Lorsque le moment fut venu, lorsqu'elles s'éclatèrent en beauté, je les étalais avec soin dans un panier d'osier tressé par mes soins. Un bout de papier sur lequel j'avais griffonné reposait sur ce bouquet de luxe. Dame Logan s'en saisit, bouleversée: Dieu vous garde.
Dernière édition par Edris J. Monroe le Mer 1 Sep - 13:45, édité 14 fois
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:27
ACTE SECOND― Texas, pays des seigneurs des chevaux.
Wagon désaffecté. Premier mars 2001. Texas, Etats-Unis.
Adieu la France, adieu Paris la Belle. Adieu la douce effluve des jardins, le train-train quotidien des automobiles. Je m'enfuyais. Une fois de plus, je quittais ma prison dorée pour affronter l'incertain et la poussière. Je n'étais pas déçu, de ce côté là. Rabattant le chapeau de cow-boy que j'avais trouvé dans une poubelle - intact pourtant - je fermais les yeux, tâchais de protéger mes orifices de ce parasite. J'avais fait la connaissance d'un éleveur d'apaloosas, nous avions bu une chope en toute amitié. Un grand et saint homme. Tony. Il n'avait guère parut surpris de me trouver seul en cette contrée lointaine, aussi jeune. Il avait même accueilli la nouvelle avec un sourire de fierté. « J'aurais aimé avoir un fiston comme toi, petit. » J'avais pris la remarque pour un compliment. Nous avions conversé tard, il m'avait aidé à me faire une place dans ce pays sauvage. Tout d'abord, il m'avait vêtu décemment. Je me retrouvais dans la peau de Lucky Luke, véritable légende de mon enfance. Il avait toutefois refusé de me léguer un de ses pur-sang. Soit. J'avais exigé - en contre parti - d'être déposé à la gare, à la première heure. Sur une poignée de mains attendrie, il m'avait quitté. J'étais assis à même le sol, parmi deux indiens en tenue traditionnelle et un cow-boy solitaire. Je passais inaperçu, je ne choquais pas la morale. Je descendais à Hidalgo, un billet chiffonné en main. L'écriture maladroite de Tony y figurait: John mon vieil ami, prend soin de ce p'tit gars que je t'envoie. Fais moi confiance, tu l'apprécieras. Tony. Je souriais légèrement. Un sac en toile sur l'épaule, je prenais la direction du Ranch de Jonh McFlayr. Je me croyais dans un film, un western. Des chevaux paissaient en liberté, au milieu des vaches aux reins creusés. Un homme fendait du bois, un peu plus loin. « John McFayr? » Le concerné se releva lentement, détailla avec attention cet homme qui n'en était pas un. Un garçon. Guère plus de quatorze ans et pourtant, il en paraissait dix-sept. Il possédait cette calme sagesse typique aux vieillards, ces cicatrices qu'il ne voyait pas mais devinat. Tony avait raison. Ce garçon conviendra parfaitement. Il avait besoin d'un nouveau cow-boy, pour s'occuper du troupeau. L'ancien s'était enfuit après avoir courtisé ouvertement sa fille. Pourriture. Il cracha une pipas et m'invita d'un signe de la tête à se réfugier à l'ombre. Je le suivais. Nous fîmes connaissance autour d'un cognac que je buvais comme du petit lait. « T'attaques dès demain. Tu peux te faire une place dans la grange, ça ne me dérange pas. Cinq heures au corail, ça marche fiston? » J'acquiesçais doucement. Je n'avais guère parlé, et je sentais que ce détail l'avait troublé. Que je le dépassais. Pourtant, je lui étais reconnaissant de m'avoir accepté en ces lieux. S'inquiétait-il pour sa fille, Ludivine? Aussi blonde que les blés, la peau douce comme une pêche. Je savais apprécié la beauté de la nature, et cette enfant en faisait partie. Toutefois, à mon attitude, il avait respiré plus librement. Ce garçon ne toucherait pas à un seul de ses cheveux. Après toutes ces saloperies qui traînaient dans le coin, il en avait ressenti un élan de sympathie pour ce vagabond. Je m'éloignais paisiblement, comme si j'étais chez moi. Ma selle attitrée sur l'épaule, le tapis dans l'autre main, je m'installais confortablement. Un peu de paille ici et là, pour adoucir le sol. Je déboutonnais ma chemise et l'étendais non loin. Ludivine entra, une tasse de thé fumante sur un plateau. Je la considérais avec calme, et la remerciais d'un bref mouvement du chapeau. Je refusais de remarquer la rougeur de ses joues, le tremblement de ses mains. Non. Va-t-en. Pars pendant qu'il en est encore temps.
Un coq enroué me tira de son sommeil. Je respirais avec délice cette odeur de cuir et de savon qui régnait en maître dans la grange. Les cheveux m'entouraient, je pouvais sentir leur souffle brûlante contre ma peau. Je m'habillais, impatient d'attaquer ma nouvelle épreuve. John me rejoignit, fort cordial. Il m'expliqua le fonctionnement du troupeau, ce qu'il attendait de moi. Il me confia un sublime étalon du pays. La perle des perles, disait-il. Mais tellement jeune et fougueux qu'il terrassait ses cavaliers. Je souriais, acceptant de relever le défi. Je n'étais pas un expert, mais je me débrouillais. Je me hissais sans mal sur la selle texane, appréciant le confort. Je sentais frémir les muscles de l'animal sous mes cuisses, sans pour autant que son excitation ne me gagne. Je le fis partir brutalement au galop. Vides toi mon ami, libères toi. J'agitais mon chapeau sous les ruades de joie évidentes, hurlant comme un cow-boy. J'entendais les rires de mon hôte parmi lesquels s'en mêlaient de nouveaux, inconnus. Tremblant, frémissant, je remis ma monture au pas. Je n'avais pas seulement gagné un pari, mais également un ami. Plus jamais il ne devait me faire défaut. Je fis la connaissance de ceux qui m'accompagnerait lors de ma route. Bob, d'un an mon cadet mais fils du western. Paulho, mexicain d'âge mûr et au regard avenant. Puis Mary. Je ne pus dissimuler un élan de surprise face à cette étrange équipe. Un enfant, un homme et une jeune femme. John remarqua mon désarroi. « Vous aurez besoin de Mary, elle est la meilleure en négoation. » Je haussais les épaules, réprimant un pincement de lèvres face au sourire doucereux qu'elle me réserva. N'essaies même pas ma belle. Nous prenions la route sous un soleil de plomb, attaqué par la poussière et les mouches. Mes camarades n'en paraissaient pas accommodés, j'agissais donc de même. La terre s'étendait face à nous, sèche et solitaire. Curieusement, je m'y sentais à l'aise. Probablement parce que nous étions identiques, elle et moi. Comme des frères et sœurs. Nous parcourions des milles et des milles chaque jour, allant de ville en ville. On ne s'attardait guère plus de vingt-quatre heures, juste le temps pour nos montures de se reposer. Mon hôte avait vu juste: Mary excellait dans ce monde de négociation. Grâce à elle, nous étions propriétaire d'une fortune. Je mettais néanmoins de la distance entre elle et moi. Au cas où. Je ne devais baisser ma garde qu'une seule fois... Et le regretter amèrement. Le chemin avait été, chevaux comme hommes étaient épuisés. Avisant un cours d'eau sous l'ombre de grand acacia, nous y avons fait halte. Nul n'avait résisté à l'envie de plonger son corps dans la froideur de l'eau. Nu comme des vers, heureux, on se débattait comme des enfants. Au fur et à mesure, les autres s'éloignèrent pour dormir quelques heures avant de reprendre la route. Je restais dans l'eau, lavé de tout mes soucis. Mary, également. Je ne lui prêtais aucune attention les premiers temps, étant trop enfoncé dans mon silence. Mes bras reposaient sur une branche, ma tête posée dessus. J'avalais cette tranquillité, cette nature sauvage avec délice. Des mains ensserrant ma taille m'avait ramené sur terre. Je sentais la caresse de ses doigts sur ma peau, leur audace. Son souffle chaud contre mon dos, puis l'étreinte de son corps contre le mien. Je n'avais rien fait pour me dégager. Je savais qu'elle comprendrait d'elle-même sa faute. Je me retournais lentement, affrontant son regard brûlant. Je ne me séparais jamais de ce calme frustrant. Je sentais la pointe de ses seins contre ma poitrine, la douceur de sa peau de femme. Elle passa ses bras autour de mes épaules, cingla mes hanches de ses jambes en prenant furieusement possession de mes lèvres. Je n'esquissais aucun geste. Sa main me caressait la nuque, l'épaule, le ventre, et descendait. Son visage se crispa lorsqu'elle sentit mon absence de désir entre ses doigts. Le silence se fit pesant, orageux. Je l'écartais doucement, la forçant à quitter son étreinte. « L'eau vive est toujours trop pressée. » Sur ces énigmatiques paroles, je rejoignais la terre ferme.
Nous étions de retour au ranch après un mois d'absence. Rien n'avait changé, tout était resté identique. John et Ludivine nous manifestèrent des signes de joie évident quand à nos retrouvailles. J'acceptais le contact de la jeune femme, j'acceptais qu'elle me serre contre son corps. Rien de plus. J'ignorais le regard assassin de l'autre jeune femme. Leurs histoires ne me regardaient pas, c'était leur problème. Je n'avais fait d'avances à aucunes des deux. Le repas fut grandiose, rempli de bonne humeur et de rire. Pour la première fois je me sentais chez moi. A ma place. Entre deux femmes qui se disputaient mes faveurs, qui se haïssaient au plus profond d'elles-même. La nuit s'était allongée, chacun retournait à ses lits respectifs. Je retrouvais ma paillasse de paille, m'étant dénudé de tout vêtement inutile. Je laissais l'obscurité, le vent jouer avec mon corps. Mes bras étaient croisés derrière ma tête, je fermais les yeux. Des bruits de pas m'arrachèrent à ma torpeur. Je me redressais vivement pour faire face à une Ludivine bouleversée. La tension de son regard était telle que je n'esquissais aucun geste pour couvrir ma nudité. Lentement, elle déboutonna sa chemise et la fit glisser le long de son corps. Un furtif froissement de soie. Pour la première fois, mon cœur s'enflamma face à tant de beauté, face à ce flot de désir qui me submergeait. Je goûtais à sa peau pour la première fois, et ce n'était pas faute d'en avoir rêvé. J'explorais les moindres recoins de son corps, déposant des baisers fiévreux sur sa poitrine frémissante. Ses gémissements redoublaient mon ardeur, accéléraient la circulation de mon sang. Je mourais de chaud. Mais je savais que je mourais réellement si je m'arrêtais là. Je prenais place entre ses cuisses et eut la douceur, la passion exemplaire du parfait amant. Nos corps s'étaient assemblés comme s'ils étaient destinés à l'unisson. Mes reins furent parcouru d'un frisson inimitable alors qu'elle lâchait son dernier cri. Je reposais à ses côtés le reste de la nuit, les yeux fermés. Je la laissais parcourir du bout des doigts ce corps qui lui avait volé sa virginité et à la fois son innocence.
Quatre ans. Quatre ans de vie à la belle étoile auréolait d'imprévus et de bonheur. L'unique, que j'ai jamais connu. Mais je n'étais pas fait pour la routine, je n'étais pas fais pour rester toute ma vie au même endroit. La bougeotte me reprit. J'avais envie de voir du pays, de voyager, d'aller ailleurs. John, qui m'avais toujours considéré comme son propre fils accueilli la nouvelle avec une tristesse évidente. Il arpentait la pièce, en proie à une angoisse sans nom. Son regard, que j'avais toujours vu rieur mais droit, brillait de larmes nouvelles. J'en étais réduit au silence. « Si ça ne tenait qu'à moi, je te forcerais à rester ici. On a besoin de toi. Ludivine plus que quiconque. » La profondeur de son regard me troubla. Entendait-il quelque chose là-dessous? Quatre ans durant sa fille m'avait aimé. A l'aveugle. Nous n'avions fait l'amour qu'une fois, j'en étais satisfait. J'espérais le silence sur cette affaire que je ne regrettais pas, que je désirais garder pour moi seul. « Je sais qu'elle t'aime plus que de raisons. Et ne crois pas que je n'ai pas remarqué votre manège, je ne suis pas idiot! J'ai été jeune, également. J'ai eu l'espoir fou de vous voir... Comment dire? Mariés, ouais. » La surprise me fit l'effet d'une douche froide. S'il me connaissait mieux que cela, il saurait pertinemment que je n'étais pas fait pour le mariage, ni pour la vie à deux. Qu'attendait-il de moi? Que je reste? Que je me prive de cette liberté tant convoité pour m'unir à son unique descendance? Je le refusais. Je me levais lentement mais obstinément. « Je suis navré que nous n'en ayons pas parlé plus tôt. Mais ma décision est prise John. Je pars demain aux premières lueurs. » Mon ton était resté courtois, impassible. Toutefois, j'avais conscience d'avoir été plus sec que voulu. Je tournais les talons et m'enfonçais vers l'enclos, pour une dernière visite. Elle était là, comme je l'espérais. Je prenais appui sur la poutre à son côté, regardant au loin. Je sentais la morsure de son regard, le poids de sa douleur. Elle savait. « Je pars demain, tôt. Je venais te dire au revoir. » Ce qu'il pouvait l'admirer. Elle n'était pas soumise, mais résolue. Jamais il n'y aurait de rébellion chez elle, une confiance simple et totale. Elle était faite pour être aimée, pour être heureuse. Je n'étais pas fait pour. Nos vies n'étaient pas mêlées. Nos corps l'avaient été une fois, ça en resterait là. Je lui prenais doucement la main, y déposa un doux baiser. Je n'aimais pas les adieux. Putain, non. J'abrégeais, trouvais refuge parmi l'odeur de cuir et de chevaux. La nuit porte conseil. Il était temps de faire marche arrière. J'ai connu un homme, à l'époque. Il était la liberté incarnée. A chacun de ses passages il laissait des cœurs brisés, des douleurs affichées. Cependant, les autres auraient fait n'importe quoi pour attirer son attention. Qu'il vous regarde seulement, vous voilà récompensé.
ACTE TROISIEME― L'Amérique. yes we can!
Université Cambridge. Premier septembre 2010. Los Angeles, Etats-Unis.
Je fumais posément, inconscient à ce qui se passait autour de moi. J'étais nostalgique. Nostalgique de cette vie passée qui était mienne, de cette liberté que je venais d'abandonner. Juste le temps des études, le temps d'un diplôme. J'encaissais le changement avec douleur. Je rêvais de paysage à l'infini, de montagnes, de plaines, de désert - Oh, Texas! - et d'océan. Tous ces pays que j'avais visité, toutes ces vies que j'avais marqué. J'étais en manque. Il y a trois ans, j'étais là-bas. A ses côtés. Une vie commune avait été possible, je l'avais reniée. J'assumais mes actes, mais j'y repensais souvent. Il me serait possible de retourner sur mes pas, de me jeter à ses pieds en pleurant mon bonheur de la revoir. Jamais. Ma fierté, mon indépendance me l'interdisaient. Grâce soit rendue à la Providence, je demeurerais seul, et ce jusqu'à la fin. J'étais fait ainsi, et l'on ne peut lutter contre la nature. Je pouvais me forcer, m'obliger. Mais je savais que je dépérirais, progressivement. Comme une Belle de Jour mise en cage, je mourrais. J'avais alors choisi Cambridge. Pourquoi? Pour la nouveauté. Je n'avais jamais côtoyé une université, ni même une institution en général. J'étais nouveau sur tous les points. J'observais les étudiants, les analysais. Ils n'étaient guère difficile à comprendre, le tour serait vite fait. J'ai connu un homme, à l'époque. Il était la liberté incarnée. A chacun de ses passages il laissait des cœurs brisés, des douleurs affichées. Mais un jour il a décidé d'enfermer sa liberté, pour une durée indéterminée. Je n'ai jamais plus entendu les oiseaux chanter.
Dernière édition par Edris J. Monroe le Mer 1 Sep - 15:32, édité 7 fois
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:27
plusutroisquisait(a).
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:28
re-bienvenue =) Bonne continuation pour ta fiche !
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:29
merci la belle.
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:31
Ca promet d'être une longue fiche ! o_o Mais IAN quoi <3
Re-bienvenu !
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:32
j'me sens motivé ouaais! merci. jake attitude powaaa!
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:32
Mais heu Ian est pas déjà pris ?
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:32
Haan Ian ♥
Re-bienvenue ^^
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:34
Edris J. Monroe a écrit:
j'me sens motivé ouaais! merci. jake attitude powaaa!
Tu m'étonnes ! Jake Attitude ! :O Et tu trouve ça bien ?!
Jessica va se consoler dans tes bras. Fais gaffe ! *out*
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:36
IAAAN coralyyyyy (a) ♥
encore ? (a) re-bienvenue
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:38
En tout cas avec Jess' on se souviendra que les mecs de Cambridge sont des sales lâcheurs
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:40
re bienvenue =) j'me disais bien que la phrase " viens petite fille .. " me disais quelque chose x) Joanie :p
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:41
exact. j'avais vérifié pourtant. --" j'le laisse en attendant de terminer ma fiche.
merci, Kaelyn et Noah. héhé ouais, j'aime bien. (a)
EDIT: shit, j'avais pas vu tous les autres messages, pardon et merci. *-* Jess fais toi plaisir. -siffle-
Dernière édition par Edris J. Monroe le Mar 31 Aoû - 18:43, édité 1 fois
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:42
Emily S. Lewis a écrit:
En tout cas avec Jess' on se souviendra que les mecs de Cambridge sont des sales lâcheurs
C'est peut-être comme ça qu'on les aimes ..
*stop the flood* (a)
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:42
Tss c'quoi cet admin qui sait même pas lire une liste :p Re-Bienvenue ♥
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:44
De rien
* Lui saute dessus * ... c'est bon je m'en vais, me tapez pas !
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:44
il était en vert d'abord, puis j'sais pas j'étais persuadée que c'était un PV donc un détail insignifiant. tss, chut hein, et merci.
kaelyyyn ♥
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:45
ralala. en tout cas j'aime le prénom ♥
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:50
se prends un gros vent, sbaf, dans ta gueule *-* #boulet#
j'aime aussi le prénom.
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 18:54
et moi donc! ♥ naan trop pas, j'ai mis un 'edit', j'avais pas vu les autres messages. *-*
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 19:09
OLE SORENSEN MON DIEU ! :O T'es fou de prendre lui ! Tu veux te faire violer !? o_o
Il est magnifique cet homme *o*
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 19:10
j'avais hésité avec Lauridsen, mais après mûres réflexions Sorensen est moins pris, donc terriblement plus jouissif. *-* owiii, violes moi (a)
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip. Mar 31 Aoû - 19:10
Jessica Greene a écrit:
OLE SORENSEN MON DIEU ! :O T'es fou de prendre lui ! Tu veux te faire violer !? o_o
Il est magnifique cet homme *o*
+ 100000(...)
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Sujet: Re: viens petite fille dans mon comic strip.