Après avoir passé quelques heures sur ses devoirs, Melody s'accorda un temps de repos. Il ne devait pas être plus de trois heure de l'après-midi, elle n'avait rien mangée au déjeuner et son petit-déjeuner se résumait à une pomme. Elle hésita à prendre deux abricots, mais laissa tomber l'idée. La faim ne la rongeait pas, elle n'était donc pas pressée d'avaler un morceau. Son regard se porta sur la fenêtre. Le soleil était haut dans le ciel, et elle arrivait à sentir la chaleur de quelques rayons sur ses bras. Ses pensées, quant à elles errer d'un sujet à un autre.

Ses colocataires étaient de sortie. En fait, elle était seule mais cela lui convenait parfaitement. Autant être entourée de nombreuses personnes lui procure un grand plaisir, autant elle n'aime pas qu'on la regarde travailler. Elle est plutôt du genre sérieuse quand elle est seule, mais simplement quand elle est seule. A quoi bon être en compagnie de plusieurs personnes si ce n'est pas pour s'amuser avec eux ? Et bien pour Melody c'est profitons de l'amitié et travail en solitaire.

Une idée lui traversa alors l'esprit. Il faisait si bon qu'une virée à l'extérieure s'imposait. Elle posa le crayon de bois qu'elle tenait dans sa main et se prépara à sortir. Se remaquillant un peu, elle remarqua que ses cheveux avaient besoins d'être libres comme l'air, aussi elle enleva la barrette qui les retenaient en arrière. Un dernier coup d'oeil dans le miroir pour s'assurer qu'elle avait l'air "sortable" et elle ferma la porte de sa chambre, sac en main. Elle ne savait pas encore ce qu'elle allait faire, cela viendrait surement à elle sur le chemin.

Une des boutiques préférée de Melody était sur le chemin qu'elle suivait. Elle n'hésita donc pas très longtemps avant d'y rentrer. Elle y trouvait toujours quelque chose, que ce soit un tee-shirt ou un bracelet, il y avait toujours quelque chose qui lui plaisait. N'ayant pas achetée de jupe depuis longtemps, elle se décida à en trouver une. Cependant, elle regarda à sa gauche et aperçut une robe. Robe, jupe, quelle différence? Elle ne pouvait aller contre son cœur, et son cœur voulait cette robe. Les gouts de Melody ne sont pas trop étranges, il n'est donc pas dur de lui faire plaisir. Elle savait que cette robe avait déjà dut séduire de nombreuses jeunes filles mais elle l'attirait, c'était plus fort qu'elle.

Elle avait prit le premier modèle sur le présentoir pour pouvoir examiner la robe, sa matière, ect. Elle faisait toujours attention à ce qu'elle achetait, un pantalon pouvait lui plaire, mais à quoi bon l'acheter si on doit dépenser une fortune dans un dressing pour le faire nettoyer. Mais bientôt, on lui adressa la parole. Elle reconnu alors une jeune fille Ana Finley. Cette demoiselle, Melody ne l'aimait pas, et avouons que c'était tout à fait réciproque. Pour son plus grand bonheur, Ana faisait ses études à Cambridge et non à Harvard. Ainsi ne pas la croiser était pour elle d'une grande facilité.

Les paroles de la britannique ne gêna pas vraiment Melody puisqu'elle ne s'attendait pas à des compliments de sa part, elle trouvait même un peu simple les paroles de son ennemie. En effet, railler sur la taille d'une personne que l'on aime pas est extrêmement facile si soi-même on ne dépasse pas le 38. Et a vrai dire, ce n'était pas le regard qu'elle lui lança en suite pour conclure que le 44 était la taille de prédilection de Melody, qui vexerait cette dernière. D'ailleurs, quand elle empêcha la seconde robe de tomber, elle ne rajouta pas un mot pour se défendre. A quoi bon, dans un monde de superficiel, la taille des vêtements est très importante. Or chez Melody, les critères sont tout autre, elle préfère largement apprendre à connaître quelqu'un qui n'est pas à la pointe de la mode plutôt que de se déhancher avec les personnes que tous le monde admire pour leur physique.

Ana fila vers les cabine d'essayage avec le modèle 38 qu'elle avait prise des main à Melody. Celle-ci reposa la robe qu'elle tenait dans ses mains sur le présentoir adéquate. Elle suivit ensuite le chemin parcouru par son adversaire. Elle avait dans l'idée que si elle ne prennait pas cette robe, Ana ne la prendrait pas non plus. Quand celle-ci sortie pour s'admirer, et peut-être même pour récolter quelques compliments de vendeuses ou d'autres clients, Melody regarda Ana dans les yeux.

-Je ne savais pas que tu serais fière d'avoir les mêmes goûts que moi.