Nous avons tous quelque chose à raconter, quelques instants qui marquent notre vie. Des moments plus mémorables que d'autres. Triste ou joyeux, attirant la nostalgie. Fessant partit de notre enfance ou même adolescence, des tas de choses que l'on pourrait avec beaucoup de temps énumérer. Qu'importe, ils font ce que nous sommes, ce qui nous forge... La plupart du temps, nous prétentions que notre histoire n'a aucune importance et pourtant, nous nous efforçons de la raconter...

Je me prénomme Madison Rachel Sheppard. Inutile de préciser qui sont les personnes, ayant choisi de me nommer ainsi. Je pourrais te mentir et dire que mon enfance fut la plus belle, digne d'une gamine gâtée mais, ce fut tout le contraire. Je n'ai jamais grandi entouré de mes parents, présent pour me rassurer dans les grands moments de doutes. Rien. Je me demandais même parfois s'ils avaient vraiment désiré d'avoir un enfant - ou simplement si j'avais été un simple accident de la nature. Entre nous, j'aurais préféré ne jamais venir au monde pour vivre une enfance telle que la mienne. Je ne me suis jamais levé afin de prendre le déjeuner en famille. Non ! C'était l'internat qui s'offrait à ma personne dès le réveil, des gens que vous supporter, de quoi vous mettre de très bonne humeur et de vous donner une enfance joyeuse. Plaisanterie bien sûr. Petite, j'étais impuissante devant toute cette scène. Pourtant, j'aimais mes parents comme tous les enfants de mon âge, ils étaient quand même mes premiers repères. Le couple Sheppard n'avait pas de temps à m'accorder, le personnel de l'internat semblait faire l'affaire selon eux. Pour certains c'était absolument génial, ils adoraient ça, moi, j'étais malheureuse, je maudissais cette situation. A des instants, j'avais la sensation d'avoir commis une erreur quelque part, d'être une mauvaise petite fille mais, ce n'était pas possible, mes parents me voyaient tellement rarement.

Petite deviendra grande.. J'ai continué de grandir en internat, je ne voyais plus les choses sous le même angles. Disons, que je m'étais simplement habitué à ces endroits qui se ressemblaient tous. La petite fille innocente s'était effacé pour laisser place à une autre personne qui avait compris de nombreuses choses notamment le fait que ces parents la plaçaient en internat, non pas pour son bien mais, simplement dans l'intérêt de s'en débarrasser. Je rentrais simplement au domaine familiale pour les vacances. Je venais d'une classe sociale moyenne mais, le couple Sheppard trouvait toujours l'argent pour me virer de leur chemin, je ne demandais jamais grand-chose, juste un peu d'attention. La chose la plus blessante est probablement le fait d'être ignoré par les personnes que vous aimez, des personnes importantes pour votre équilibre. Non, ne me regarde pas comme ça, je ne suis pas devenue folle par la suite. Mon caractère à juste changer, je voulais leur faire payer le mal qu'ils me fessaient. Je m'affirmais de plus en plus, montrant aux personnes de mon entourage que la jolie petite fille en avait marre, je me devais de trouver une solution pour me montrer, je n'écoutais plus personne, rien n'y fessait. Rien ne semblait m'arrêter.

J'ai tenté à mainte reprises de me sauver de l'internat où je me trouvais, je trouvais cela existant, défier les règles bien qu'intérieurement j'espérais juste être virer pour foutre en l'air la joie de mes parents. Mes fuites ne donnaient jamais grand-chose, je me fessais toujours rattraper néanmoins, j'adorais cette adrénaline, c'est fou comme cela me fessait du bien. Je vais appeler tes parents. La joie était présente lorsque le directeur prononça cette phrase, c'était juste ce que je demandais mais, je gardais le silence, les yeux rempli de défit. Finalement, à l'âge de seize ans, l'internat ne voulut plus de ma personne, je fus rendu à mes 'parents', je me souviens encore de la tête qu'ils fessaient, c'était juste hilarant. Ce que j'entreprenais semblait idiot aux yeux de certains mais, personne ne pouvait comprendre. Personne ne pouvait se mettre à ma place. Le temps de l'internat pris fin pour moi, c'était la fin de la galère mais, le début d'une grande guerre pour mes parents, les pauvres. Je dois avouer que je n'étais pas la plus aimable fille qu'il pouvait exister mais, ils l'avaient cherché tout de même puis, rien ne pouvait me faire changer d'avis, j'avais une grande haine depuis tout ce temps, il était maintenant temps de l'évacuer et de faire culpabiliser le joli petit couple Sheppard, si parfait aux yeux des voisins et entourage.

Il est dingue de voir à quel point les humains peuvent être bête. Cette phrase résumerait en gros le mensonge de mes 'parents'. Ce n'est qu'à l'âge de dix-huit ans que ma mère m'annonça que j'étais le simple fruit d'une adoption. Quand je disais que quelque chose clochait depuis le départ, j'avais totalement raison. La plupart des gens prennent plutôt bien cette nouvelle, en se disant que de toute façon ce sont ces personnes-là qui nous ont élevé et éduqués. Hélas, pour eux, ce ne fut pas mon cas. Prise de colère, j'ai rapidement prise mes affaires et déserter le domicile des Sheppard, je ne savais pas ce que j'allais faire par la suite, ne savais pas où je mettais les pieds mais, ce n'était pas le plus important, je n'avais pas réfléchi à tout ça à ce moment-là. J'ai airé durant pas mal de temps, durant deux ans de ma vie, ne fessant pas grand-chose, me débrouillant au mieux pour vivre, j'ai cherché après mes parents biologiques afin de savoir qui ils étaient, pour savoir quelle raison les avaient poussé à m'abandonner dans un orphelinat pour être adopté par la suite. Des tas de questions qui sont rester sans réponse, ne sachant absolument rien sur eux, trouver des réponses se révéler être un vrai challenge. J'ai parcouru pas mal de villes pour finalement, abandonner les recherches. Mon objectif suivant était de pouvoir entrer à l'université de Cambridge, un défi, un choix qui se révélait dur à réussir mais, ce fut avec quelques difficultés que j'ai finis par l'intégrer, étudiante en santé sociale malgré ma très grande maladresse.