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Vous est-il déjà arriver d’avoir peur d’oublier ? D’oublier tout : votre nom, vos connaissances, votre vie quoi ! Quand j’étais jeune, j’avais une peur bleue de me réveiller et de ne plus savoir qui j’étais. À bien y penser, lorsque nous sommes jeunes, nous avons vraiment toute sorte de peur ridicule. Mais je crois bien que c’est grâce à cette peur que m’est venue ma passion : L’Écriture. Dès que j’ai appris à écrire, j’écrivais mes journées dans un petit cahier. Mes journées étaient plutôt écrites sous forme d’histoires, de contes fantastiques ou les enseignants se transformaient en méchants monstres. J’écrivais tout cela pour ne jamais oublier qui j’étais. Au fond, qui suis-je ?
Si je regarde mon passeport canadien, il est marqué que mon nom est Samuel Oliver Nicholson, je suis de sexe masculin, je suis né un 13 janvier 1990 à Whistler en Colombie-Britannique. Par contre, sur mon visa, il est marqué que je suis résident de la Californie pour une durée de 5 ans. Ensuite, si je souhaite rester, je dois m’organiser avec les services d’immigration. En d’autres mots, je me prénomme Sam, je suis un homme viril qui adore les femmes et qui leur est fidèle. Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver comme le dit si bien l’auteur canadien français Gilles Vigneault. Je suis né à Whistler, vous connaissez ? C’est l’endroit par excellence pour le ski ou la planche à neige. Les montagnes sont extraordinaires, les paysages sont à couper le souffle. Je surnomme ma terre d’origine l’hiver puisque, même en été, il est possible de jouer au golf et d’ensuite de dévaler les pistes. Par contre, je n’ai jamais été bon pour les sports d’hiver. Lorsque vous habitez à Whistler, la première chose qu’on vous apprend c’est de skier. Les premiers mots que vous dites ? Ski ! Hockey ! Neige ! Et vos parents sont fiers de vous. Donc en étant nul à tout ça, on est un peu considéré comme un non-conformiste. En plus, je n'ai jamais apprécié le froid. J’adore les grandes chaleurs, voilà la grande raison de ma présence en Californie : la chaleur. Quoi de mieux que d’étudier à la chaleur loin de sa famille fan de sports ?

Jeremy, William et Andy, c’est mes trois frères. Dans ma famille, nous sommes quatre garçons. Les quatre, nous sommes grands. Les quatre, nous avons les cheveux noirs et des yeux bleus. Les quatre, nous avons un nez droit qui ressemble étrangement à une pente de ski. Même s’il est impossible de ne pas nous savoir frère, il est impossible de nous comparer. Il y a Jeremy, le comptable de la famille qui adore les chiffres. Ensuite, il y a William, le médecin que tout le monde apprécie. Puis Andy, le planchiste à l’avenir d’or. Et en dernier, il y a moi, Sam, celui qui adore les mots, celui qui veut transmettre sa passion, celui qui fait chavirer tout le monde avec ses paroles dignes d’un roman de Shakespeare. Malgré le fait que nous sommes tous différents, on s’aime tous. Les Nicholson, nous sommes loyaux et affectueux que voulez-vous…

La religion, je ne sais pas vraiment quoi penser de cela. Je me suis toujours décrit comme quelqu’un de spiritueux, mais je ne crois pas aux Dieux, toutes ces religions qui n’ont fait que déclencher des guerres, des génocides. Je suis plutôt du genre à croire que tout ce qui nous arrive nous est prédestinés, que chaque mauvaise action sera dénoncée d’une autre façon. En fait, le mieux serait de dire Karma is a bitch, tout nous retombe dessus un jour ou l’autre. Souvent, on rencontre des gens extraordinaires dans des lieux inattendus. C’est simple, c’est le destin. Je me suis jamais attendu à rencontrer des gens merveilleux dans cette université, mais souvent on se trompe.

Que pensez-vous de la solitude ? Souvent les gens voient la solitude comme une plaie, une tare à se défaire au plus vite, ils détestent être seuls, ils adorent être entourer de gens même s’ils ne les apprécient pas toujours. Au lieu d’être en mauvaise compagnie, aussi bien rester seul. Cela fait grandement du bien d’être seul, entouré de sa musique préférée. Seul avec ses pensées qu’on peut coucher sur papier. J’ai toujours adoré ma solitude comme je peux désirer au plus haut point la présence des autres.

Parfois, lorsque je compare ma moyenne aux autres, je rie jusqu’à en avoir des crampes. Que font-ils avec des notes aussi dégradantes ? Aussi merdiques ! Nous sommes à l’université, notre futur est entre nos mains, tout dépendra de nos notes si nous allons vivre la vie de nos rêves ou tout simplement de la rêver encore. J’ai toujours été quelqu’un de travaillant, qui n’abandonne jamais. Rare sont les personnes comme moi. À 20 ans, les gens préfèrent se droguer, boire et baiser. On peut faire tout ça tout en étant un étudiant assidu. Prenez-moi, j’en suis la preuve vivante