Comme vous avez pu deviner, le prénom Ariel vient du film The Little Mermaid. Mes parents avaient écouté un peu trop souvent le film avec une de mes grandes soeurs. Pour ce qui est de mon deuxième prénom, Faye, c'est le prénom d'une des amies de mes parents qui est décédée d'un cancer et qui aurait été ma marraine.

Je suis née dans la grande famille des Barkley-Philips. Quand je dis grande, c'est que comparativement au 2,1 enfants par famille américaine, être la sixième enfant d'un couple c'est énorme. Je suis la plus jeune, j'ai donc souvent hérité des vêtements et des jouets des plus vieux. Ma famille n'a jamais été la plus riche, mais elle n'était pas la plus pauvre non plus. Mon père est aujourd'hui à la retraite, mais il occupait un poste de vendeur dans le domaine de l'automobile, alors que ma mère occupe toujours un poste de secrétaire juridique pour un cabinet d'avocats.

Mon rêve de devenir vient des nombreuses fois où j'ai été travaillée avec ma mère, car personne d'autre ne semblait disponible pour me garder. J'en rêve depuis que je suis enfant. Par contre, il est assez difficile pour une jeune fille de la classe moyenne, étant seulement allée aux écoles publiques d'entrer dans une prestigieuse université de droit. J'ai toujours voulu aller à Harvard, mais j'ai su jeune que je devais décrocher une bourse avant de m'y rendre. Alors j'ai pris les grands moyens pour y arriver. Aux lieux, de faire la fête ou de rencontrer des garçons avec mes amies, j'étudiais. Je n'ai jamais eu vraiment d'amies proches, car j'étais plus souvent à la bibliothèque que dans les fêtes.

Ce n'était pas que je n'étais pas populaire. J'étais dans la lignée des Barkley-Philips. Mes trois frères ont été dans l'équipe partante de football de l'équipe de l'école, deux ont été les quarterbacks et mes deux soeurs ont été dans l'équipe de cheerleaders. Je faisais un peu bande à part dans cette famille. La ville d'Odessa était obsédée par le football. J'aurais pu être cheerleader, car mes soeurs m'avaient tout appris les chorégraphies, mais j'en avais décidé autrement. Je voulais aller à l'université. Dans ma famille, j'alla être la première à y aller sérieusement. J'avais le gros rêve que plusieurs croyaient impossible. J'y croyais plus que tout. J'ai même reçu une bourse pour Harvard, mais je dus y renoncer suite à la maladie de mon père. Je décida de laisser l'école de côté pendant un an. Une année sabbatique.

Je demanda donc que ma bourse soit décalée d'une année, mais ce ne fut pas possible, donc je devais trouver un moyen de payer pour mes études. Six mois après, mon père décéda. Il me dit à son chevet que je devais suivre mes rêves, que je devais quitter Odessa pour avoir une meilleure vie que mes frères et soeurs, qui y vivaient toujours et que la plupart avait déjà leur famille ici. Je ne savais pas comment faire. Je me mis à travailler dans un restaurant, mais même avec les pourboires, je ne gagnais pas assez d'argent selon le budget établi. Pendant des semaines, j'y ai réfléchi avant de prendre la décision. Cela ne plut pas du tout à mon copain de l'époque et à certains membres de ma famille.

Quelques années auparavant, une de mes soeurs s'était fait offrir de devenir mannequin, mais elle n'avait pas pris l'opportunité. J'avais donc eu le numéro de téléphone et, ne sachant plus quoi faire pour payer mes études, j'avais appelé et avait envoyé des photos. Plus vite que je le sus, j'embarquais dans un avion pour Miami pour une séance de photos de bikini. Pas n'importe lequel. Sports Illustrated. Je me fis un maximum d'argent rapidement. Aujourd'hui, plusieurs la reconnaissent pour ses photos, certains membres de ma famille ne veulent plus lui parler, car selon eux, j'ai vendu son corps pour de l'argent. J'ai donc quitté pour de bon Odessa. J'ai habité quelques mois à Miami, avant d'arriver à Cambridge. J'entre en droit en septembre à Harvard, mais je fais toujours des photos sur le côté. J'ai dû signer un contrat avec un agence, mais je ne me vois pas faire cela toute ma vie. Mon rêve est toujours et restera de devenir une grande avocate.