Non. Non non non. Ils mentent. Je n’ai pas fais ça. Je n’ai pas pu faire ça. C’est impossible. Ce n’est pas moi. Comme si c’était mon genre de toute façon. Un mec. Mais han, non. Je n’y crois pas. Ils mentent, c’est obligé. Un mec. Nan mais oh, ils ne vont pas bien. Comme si j’avais que ça à faire de toute façon. Et puis les femmes me comblent parfaitement. Pourquoi j’aurai du aller voir ailleurs ? Aucune raison valable n’est-ce pas ? Donc oui voilà. Ils mentent. J’ai raison. Je ne suis pas gay. Je ne suis pas efféminé. Ni même spécialement attiré par les hommes. J’aime les belles femmes, j’aime les posséder et je n’ai aucun mal à le faire. Rien ne me prédestine à être attiré par le même sexe que moi. Rien du tout. Comme si je n’avais que ça à faire de toute façon.

Mes études me prennent tout mon temps. J’étudie les sciences politiques vous savez, il parait que j’ai de l’ambition, que je veux travailler à l’international plus tard. On dit même que je serai doué pour ça, que j’ai la carrure et le charisme pour parvenir à mes fins. Mais je n’ai pas besoin de carrure, ni même de charisme. Il parait que quand on veut on peut, je veux, alors je pourrai. J’en suis certain. J’ai cette confiance inébranlable qui me mènera au sommet. Vous verrez. Un jour je vous dirigerai. Vous verrez. Un jour je serai en haut de la pyramide. Le plus haut possible, à la pointe. Plus haut que vous. Plus haut que tout. Rien ni personne ne pourra m’atteindre. Rien du tout. Compris ?

J’suis né en Angleterre, mais je n’y suis pas resté longtemps. Ma mère avait 16 ans, elle m’a abandonné au bout de trois semaines, et je la comprends, moi non plus je n’aurai pas pu supporter un gosse à cet âge là. Surtout pas un gosse comme moi. Parait que j’étais chiant, enfin, je le suis encore maintenant. Enfin bref, j’ai été adopté par un couple de ricains et j’ai grandis à Los Angeles, aussi loin que je m’en souvienne j’ai toujours eu ce que je voulais, pourri gâté jusqu’à la moelle, je demandais et j’avais. J’exigeai et mes parents disposaient. Vous connaissez les enfants rois ? Et bien j’étais le roi des rois. Aujourd'hui je suis toujours roi, un peu différemment certes. Mais un roi quand même.

Rapidement j’ai eu besoin de me défouler. J’ai fais tout un tas de sports, boxe, karaté, football. Mais rien ne me convenait vraiment. Alors j’ai continué à toucher à tout. Passant cette fois par le judo, le tennis et même le baseball. Mais toujours rien. Jusqu’à ce que je trouve LE sport. J’étais fais pour ça. J’en étais persuadé. J’y retrouvais des sensations que je n’éprouvais pas ailleurs. J’ai commencé le Basket-ball à 15 ans, et je n’ai plus jamais arrêté. Mon excellent niveau m’a permit d’intégrer Harvard, obtenant une bourse. Même si avec l’argent de mes parents j’aurai pu être intégré sans ça. Ça a fait du bien à mon ego il faut l’avouer. Et pour mon plus grand plaisir j’ai rapidement intégré l’équipe de l’université.

Charmeur, j’ai connu beaucoup de demoiselles, profitant de leurs corps quand elles me l’offraient. Profitant d’elles tant qu’elles m’en laissaient la chance et les jetant dès qu’elles voulaient plus. Je suis présent à toutes les soirées. À toutes les fêtes. Aucune n’est réussie si je n’y montre pas le bout de mon nez. Je suis aimé. Je suis populaire. Et j’attire la convoitise et la jalousie de mes congénères, et j’adore ça ! Pour rien au monde je ne changerai. Et puis il y a eu cette soirée. Première fois que je me suis réveillé sans aucuns souvenirs, j’avais vraiment abusé sur la boisson. Immédiatement j’ai senti que quelque chose clochait, les regards sur moi avaient changés, des rires fusaient parfois sur mon passage, mais je n’y prêtais pas attention, jusqu’à ce que la rumeur parvienne à mes oreilles. « Gurwan s’est tapé un mec. Gurwan est gay. ». Gay ? Moi ? Et puis quoi encore. J’aime bien trop les femmes pour être gay, non mais voyons, vous m’avez vu ? Et puis j’ai commencé à réfléchir. Et des flashs me sont revenus. Moi avec cet homme. Dans le même lit. Proches. Très proches. Trop proches peut-être. Les rumeurs étaient fondées. J’avais couché avec un homme. Mais cela ne prouvait rien. J’étais saoul. Complètement déchiré. Et puis à force de penser on se rend compte de choses. Des trucs qui font mal. Des trucs qui blessent. Et merde, je suis gay. Mais chut, c'est un secret.