Callie tremblait, mais elle faisait son possible pour ne pas faire de bruit. Et si jamais elle se faisait prendre? Pfff, et dire qu'elle faisait tout ça pour être enfin accepter. Il a fallut qu'elle déménage dans cette ville si superficielle du nom de Beverly Hills pour passer du statut "Cool" au statut "Loser". C'est simple, ici, si tu veux faire parti d'un groupe populaire, tu dois faire tes preuves. Il faut être belle, certes, ce que Callie a la chance d'être, mais d'après les bimbos du lycée, il faut passer un tas d'épreuves pour parvenir à intégrer leur bande. Et Callie venait d'arriver à la dernière de celles-ci, celle qui consiste à s'introduire d'ans l'appartement du directeur et de lui dérober les clefs du lycée. Quelle chose stupide! Elle n'aurait jamais fait de choses pareilles lorsqu'elle habitait encore à New York, car les gens y sont beaucoup moins superficielles, mais elle devait se l'avouer, si elle ne voulait pas continuer toute sa scolarité à la table des geeks en tout genre, elle allait devoir devenir comme eux. Malheureusement. Bref, elle avança lentement, les mains sur la bouche, tellement elle respirait bruyamment à cause du stresse de se faire prendre. Elle vu de la lumière filtrer sous la porte du bureau du principal, là ou les clefs se trouvaient. C'était fichu. Elle ne pourrait pas les récupérer si il est là. D'un coup, elle entendit des bruits de pas venant de cette pièce, et la porte commença à s'ouvrir. Merde! Elle allait se faire prendre, et elle n'avait prévu aucune excuse. Finalement, elle aurait du se contenter des geeks. Mais Callie essaya de réagir le plus vite possible, et se faufila dans l'armoire la plus proche, en essayant d'être discrète, ce qui ne fut pas très concluant. Elle vit le directeur, un homme chauve vêtu d'un nœud papillon digne d'un clown, sortir et inspecter les alentours, sans doute après avoir entendu le bruit provoqué par Callie. Il haussa les sourcils, puis les épaules et rentra de nouveau dans son bureau. Ouf, elle avait réussit à ne pas se faire prendre. Mais pas de doute, elle n'arrivera pas à récupérer le trousseau ce soir, étant donné qu'il ne quittait pas son bureau. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois. Il faudrait déjà qu'elle réussisse à sortir de cet immeuble sans être repérer. Elle pris son courage à deux mains, et, prise d'une poussée d'adrénaline, sortit en trombe du placard et couru jusqu'à l'ascenseur. En panne. Et zut! Décidément. Par la fenêtre du couloir, elle aperçu les poufpoufs de son futur groupe en train de ricaner et de l'espionner par la fenêtre. Elles étaient au courant, ces traîtres. C'était un piège, et Callie aurait du se douter que ces filles n'était pas doté d'une once de gentillesse. Vive 90210! Des bruits de pas résonnèrent au dessus d'elle. Et voilà, elle allait se faire prendre, telle une idiote en quête de popularité. Callie avait l'impression d'être dans le film Lolita malgré moi... Elle réfléchit à toute vitesse pour trouver une solution, étant donné qu'elle n'avait pas les clefs de la porte menant aux escaliers, mais ce fut trop tard. Elle eut à peine le temps d'essayer de se cacher, que l'homme chauve hurla:
"Halte! Mademoiselle, que faites-vous ici?"
Paniquée, elle se retourna, et s'effondra, en larmes. Elle déballa tout au proviseur, à qui elle n'avait jamais adresser la parole auparavant, sans oublier le moindre détail. Son déménagement du au travail de son père, sa tristesse, son isolement, les moqueries, les différents groupes du lycée, celui dont elle voudrait faire partie, et enfin les épreuves pour parvenir à l'intégrer. Et en parlant, elle se rendit compte que celui ci était jeune et plutôt mignon, malgré son manque de cheveux et son mauvais gout vestimentaire. Il la fixa un moment, sourcils froncés. Le moment le plus long que Callie n'est jamais vécu.