Austin aurait voulu ne jamais venir à cette soirée. Etre un GEEK, un "no-life" sans petite amie, aucune attache sentimentale. Il avait l'impression d'être écartelé de toutes parts. Il n'avait jamais réellement envié son frére. Instable au niveau relation amoureuse, il changeait de filles comme de chemises. Enfin, Austin préféré sa petite vie tranquille et sa relation avec Dolce mais là il commençait à se demander si il n'aurait pas dû suivre "l'exemple" de Max. Au moins, il ne serait pas là à avoir envie de disparaitre six pieds sous terre. Malgré la sensation de colére et de déception, il était clair qu'il ne pourrait pas effacer 22 ans de complicité fraternelle et les 2 ans d'amour à l'état pur malgré les hauts et les bas. Il se borna tout de même à rester en colére contre les deux personnes qui étaient en face de lui. Il faisait les 100 pas, il tournait en rond les mains sur sa nuque en regardant tantôt le sol, tantôt Dolce ou Max. S'éloignant d'eux. Il voulait cogner sur n'importe quoi, malgré sa main blessée. Une chose était sûre, ce soir c'était pas le moment de le chercher parce que l'être sociable et sympatique avait totalement disparu et avait laissé place à une personne complétement irritable. Il aurait tellement aimé que ce ne soit qu'une - trés trés - mauvais blague, à la limite une caméra caché, même là il ne s'en serait même pas formalisé. Il avait évidemment écarté ces possibilités directement aprés avoir vu les visages déconfit de Dolce & Max. Il claqua ses mains sur les cuisses de son pantalon, apparement Max en avait rien à faire de qu'Austin lui disait ou du moins ce qu'Austin lui demandait. Ce fut d'ailleurs Dolce qui répondit à sa question dans un souffle. Apparement elle aussi souffrait de la situation mais qu'importe, se disait Austin, elle savait bien à quoi elle s'exposait en couchant avec Max.

Dolce ▬ « Depuis la rupture d'Aileen et ...ton frère.»

Austin faillit s'étrangler. Depuis tout ce temps ?! Il inspira profondément et grogna en guise de réponse, il essaya de se calmer. Aileen n'avait pas détruit seulement Max mais aussi la vie amoureuse d'Austin. Merci Aileen. Enfin, Austin ne pu retenir la phrase acerbe et cynique qui avait gonflé dans sa tête comme une bulle de savon. Il s'adressa à son frére.

Austin ▬ « Et bah dis donc, au moins t'aura eu le droit à un beau lot de consolation ! J'aurais dû y penser avant c'est vrai que quand on est frére, on doit tout partagé ! », dit-il avec un rictus et en insistant sur le tout.

Et lui qui s'était inquiété de l'impact de la rupture de Max et Aileen sur son frére, en réalité il n'aurait pas autant dû s'inquiéter ! Aprés tout, il avait eu le droit à de la douceur de la part de Dolce. Lui qui croyait qu'il ne pouvait pas se "blairer". N'importe qui aurait été dupe, en effet Dolce & Max, ne pouvait pas rester dans la même piece sans se lancer des piques ou des paroles froides. Et Austin qui aurait voulu que son frére et Dolce s'entendent bien, franchement le Bon Dieu avait dû mal comprendre le sens de ses priéres. Mais le mal était fait. La machine à remonter le temps n'étant pas encore en commercialisation, il était impossible de revenir dans le passé. L'arbre sur lequel, il avait frappé quelques minutes auparavent semblé être son défouloir pour ce soir. Cependant, cette fois, il ne cogna pas dessus. Il s'y adossa et se laissa descendre jusqu'à s'assoir par terre, la tête dans ses mains. Si Strawberryscoop était présente, elle devait bien se marrer mais Austin n'en avait rien à faire aprés tout, ce n'était qu'une colporteuse de ragots. Mais, il y avait aussi les gens qui entraient et sortaient de la fête qui se demander ce qui pouvait bien se passer. C'est vrai qu'en observant la scéne en spectateur, on pouvait se demander pourquoi les jumeaux Wellinghton & Dolce Milligan tiré ces tronches d'enterrement à la St Valentin ! Mais Austin s'en fichait aussi de ses badauds.

Dolce ▬ « Ca n'a aucun rapport avec notre couple... Je ne peux même pas te dire pourquoi j'ai fait ça... »

Austin eu un rire amer et se releva lestement. Et regarda Dolce.Il soupira. Elle ne savait pas pourquoi elle avait fait cela ? Ca faisait lui une belle jambe, tiens ! Il allait en faire de quoi de cet aveu ? Il était las de cette conversation. Il n'avait qu'une envie s'était de les planter là, partir. Prendre sa bagnole et se barrer pendant au moins une semaine et sécher ses cours.

Austin ▬ « Et je suis censé faire quoi là ? Dire Amen à tout ce que tu dira et te pardonner ?», dit-il.

Il se faisait de plus en plus agressif dans ses paroles. Mais il n'en pouvait plus, il se sentait étouffé, oppresser. Un peu comme un claustrophobe dans un ascenceur en panne. Il regretta quelques peu ses paroles mais ce n'était pas le moment de s'excuser. Alors Max prit la parole, cela faisait quelques minutes que l'on ne l'avait pas entendu depuis quelques minutes.

Max ▬ « Je sais, je suis désolé », dit Max.

Ce fut la goutte d'eau. Austin explosa intérieurement, il ne se controla plus. Adieu le self control ! Il s'avança rageusement vers son frére. Et lui adressa ses dernieres paroles.

Austin ▬ « Ah ouais t'est désolé ? Dans ce cas, tu me pardonnera ceci !», dit-il rageusement.

Aprés avoir prononcer ses derniers mots, Austin mit son poing dans la figure de son frére. Il avait mis tout la force et la colére qu'il avait pu. Il ravala ses larmes de chagrin et de colére. Et se détourna de Max et partit en courant en direction du campus. Sans un regard pour son frére, ni Dolce. Qu'ils se débrouillent, pensa Austin. Il courut aussi vite que ses jambes le lui permettait. Il atteignit la confrérie, ouvrit toutes les portes qui se trouver sur son chemin à la volée. Puis celle de sa chambre commune avec Max. Le cadeau de Dolce tronait sagement sur le lit d'Austin. Une petite boite qui contenait une bague. Une bague sur laquelle Dolce avait "flashé" lors d'une de leur balade en ville. Il prit la boite et le regarda une derniere fois, alors il la balança alors contre le mur dans un hurlement de rage. Il était essouflé par la course mais il ne resta pas dans sa chambre pour autant. Il prit les clés de sa voiture dans le tiroir de son chevet. Il ne prit pas soit de refermer son tiroir et partit de la chambre en laissant la porte ouverte derriere lui. Il repartit aussi vite qu'il était venu. Il se remit à courir jusqu'au parking et monta dans sa voiture. Il ferma la portiere et s'installa derriere le volant. Il jeta son portable et son portefeuille sur le siége passager. Il mit la clé sur le contact sans prendre le temps de reprendre son souffle. Il démarra en trombe et dans un crissement de pneu. Il avait la vue trouble à cause des larmes qui lui montait aux yeux. Mais il continua de conduire vite. S'était une ligne droite et il avait la priorité tout le long, il accéléra donc en dépassant les 100 kilométre-heures. Une voiture grilla un stop et le percuta. Ce fut la fin.