Cette fois c'était le moment. Enfin ma liberté était arrivé. J'entrais comme un enragé dans l'apartement miteux que Ma mère osait appellé "Maison". J'avais prévu d'aller chercher Michelle et de l'emmener loin de tout ça, la prendre par la mains, et l'entraîné. Seulement la vieille harpi commença à me parler.
« Keith mon chéri, tu ne peux pas faire ça! N'emmènes pas Michelle avec toi! »
J'avais été plus que patient. Ce n'était pas la première fois. Mais ça serait la dernière. Je n'en supporterait plus d'avantage. Ce jour là j'ai pété les plombs.
« Je te demandes pas ton avis! »
« Mais tu ne te rends pas compte de la vie que c'est de s'occuper de quelqu'un d'autres! Laisses-la avec moi.. Je t'en pris. »
S'en était trop. Vraiment trop! Sous la colère, un vase valsa dans la pièce, et je m'entendit hurler.
« Parce que tu sais ce qu'est de s'occuper de quelqu'un d'autres? Oh oui Chère mère, dis moi combien de fois as-tu été là quand j'avais besoin de toi?! Combien de fois j'ai dû m'occuper d'elle parce que tu n'avais jamais le temps pour nous! »
« Je travaillais! Tu n'as pas le droit à ça! »
« Regardes-toi dans une glace, tu n'est qu'une vieille loque plus bonne à rien. Tu n'as rien fais de ta vie. »
Je sentit bien une mains s'abattre sur ma joue. J'étais blessant, je le savais, et je m'en fichais éperdument. J'avais raison, et elle tort. Je savais ce qui était bon pour Michelle, comme je l'avais toujours su. Je me retint de justesse de la frapper. Elle ne méritait pas mes coups, juste mon mépris pour être ce qu'elle était.
« Je.. Je suis désolé Keith. Tu me dois le respect. Je suis ta mère. »
« Dis-moi, Maman, est-ce que tu leurs a fait le même cinéma qu'à moi, quand ils sont venu nous chercher, pour nous placer chez cette famille d'accueil hein? »
« Tu es injuste avec moi! J'ai toujours tout fait pour subvenir à vos besoin! J'ai cumulé les emplois, les heures, j'ai toujours fait de mon mieux pour que vous ayez de quoi manger, et de quoi vous habillez! »
Son venin ne m'atteindrait pas. Je n'étais plus un enfant depuis longtemps, et je savais très bien que derrière chaque emplois, chaque heures, il n'y avait plus aucun amour, seulement l'habitude de faire semblant de tenir à ses enfants.
« Tu me fais pitié Maman. Tu me fais pitié... Je fais ce qu'il y a de mieux pour elle, et tu le sais très bien. Pendant toutes les heures où tu étais absentes, les fois où tu n'avais même pas d'argent pour nous nourrir. La famille d'accueil. Les autres enfants.. Oh Maman, ne fait pas comme si notre vie avait été un rêve. Tu ne t'es jamais remise qu'il t'ai laissé seule pour élever ses enfants. Mais il ne reviendra jamais. Et nous partons. »
Ni une, ni deux, la conversation prit fin, elle ne voudrait pas lâcher prise, mais moi j'étais résolu. Je traversa le couloir, me dirigeant vers la chambre de Michelle, et entra. Elle me regarda, avec son sourire radieux, et me dit.
« Adam! »
« Fais tes bagages, on se tire d'ici. »
J'attendais, fermement résolu, et le regard encore un peu sombre, si bien que Michelle me regarda tristement, avant d'ajouter.
« Tu sais... Il ne faut pas en vouloir à maman... Elle ne pensait pas que ça serait si moche. »
« C'est elle l'adulte. Elle avait qu'à tenir son rôle. »
Michelle s'approcha de moi, et me prit la mains, caressant mon visage de l'autre.
« Oh... Adam... Elle n'a jamais su ce qu'il te faisait chaque nuit quand tu devais aller dans sa chambre. »
Elle venait de me poignarder en plein coeur. Michelle savait. Ma petite soeur savait ce que j'avais toujours tenté de lui cacher. Mon regard se troubla et s'éloigna d'elle.
« Je ne suis pas gay. »
« Adam Winters! Personne n'as dit ça! Mais... Elle ne le savait pas. Tu sais Maman fais des efforts pour que tout soit mieux. »
« Michelle, on en a déjà parlé cent fois. J'ai vu notre père. Il est Pasteur! Il a déjà une femme et des enfants. Il ne nous acceptera jamais dans sa famille! Le sujet est clos. Tu viens avec moi. »
Ma petite soeur me fit ce regard sombre peu convaincue ajoutant.
« Ah oui et tu l'as où cet argent? Je ne viendrais pas Adam. »
« Je suis allé le voir le porc. On a passé un marché. Michelle, j'ai assez d'argent pour qu'on prenne le train, et qu'on aille à Harvard. Je nous trouverais un appartement, et pour toi une école. Tu verras on sera bien. »
« Adam... Oh Adam... Tu a passés ta vie à te sacrifier pour moi. Tu as toujours été le grand frère infaillible à veiller sur moi, à tout prendre sur tes épaules pour me protéger..; Mais c'est fini ce temps là. Tu dois vivre pour toi. Et puis je serais un fardeaux voyons. »
« Comment peux-tu oser dire ça?! »
« Ah oui, et quand tu voudras ramener une fille à la maison, et que je serais là dans la chambre d’à côté.. Adam soit sérieux, tu ne pourras pas toujours traîné ta petite soeur sur le dos. J'ai bientôt 16 ans. J'aurais le permis, et je viendrais te voir pendant les vacances... »
Je regardais ma soeur tellement résolue de rester ici auprès de notre mère. J'avais passé ma vie à m'occuper d'elle, pour ne pas qu'elle devienne n'importe qui, et là voilà me disant, les yeux dans les yeux qu'elle préférait ce déchet qui nous servait de mère, plutôt que moi. J'avais un casier de mineur, il est vrai, mais tout les délits étaient pas nécéssiter, rien pour m'amuser. J'avais tout fait, et je me retrouvais sans Michelle. Je lâcha un gros soupir, et lui tendit mon téléphonne portable.
« Prends-le. Je continuerais de payer la ligne, et tu pourras me téléphoner autant que tu veux, dès que t'as envie, si t'as le moindre soucis. Je t'en pris Michelle... Pour la dernière fois, pars avec moi.. »
« Pour la dernière fois Adam... Non. Je reste avec notre mère. »
Je l'ai embrassé sur le front, et serré contre moi. Ma petite soeur me manquerait. Elle était une partie de moi. Elle avait fait partie de ma vie depuis le début. Il me sembla que cette étreinte dura une éternité... Je finis par la lâcher, et alla sur la chose suivante de ma liste à faire par la suite : Récupéré ma copine, et partir à Cambridge.