Almería, España.
La porte claque, un verre rencontre le sol et se brise en mille morceaux. Tout semble valser dans le miteux appartement où se déroule la scène. Une petite fille est cachée dans la pièce la plus lointaine, sous une table. Elle a les yeux fermés, ses petites mains posées sur ses oreilles. Elle essaye de se chanter une berceuse pour se rassurer, mais rien n’y fait. Les larmes coulent le long de ses joues, sans qu’elle ne puisse les arrêter. Elle a peur. Terriblement peur. La porte s’ouvre doucement, puis se referme. Quelques pas se font entendre, elle ouvre les yeux, la peur la prenant encore plus et puis elle aperçoit une silhouette. C’est sa maman, elle s’abaisse vers elle et lui chuchote : « - Mi nieta querida, mi amor, mi princesa.. Recuerde que mamá te quieres más que todo en el mundo. ¿ De acuerdo, tú te recordará ? » Katerina ne comprends pas pourquoi elle lui dit tout ça, mais elle acquiesce de sa petite tête. Sa mère la serre doucement contre elle, lui dépose un baiser sur la joue et s’en va. Elle la laisse toute seule, terriblement seule. Le silence s’est fait dans l’appartement, elle ne sait pas ce qu’il se passe. Des voix semblent provenir du salon, elles parlent ces voix. Elles se disputent, elles crient. Et puis. « - PAM ! » Un seul et unique coup de feu. Son estomac se tord, son cœur se brise, elle a compris.. Maman est morte. Une nouvelle porte claque, le silence revient à nouveau. Elle semble être la seule dans ce taudis. Elle s’allonge, contre le sol, sous la table. Les larmes continuant de rouler sur ses pommettes. Elle s’endort, la peur au ventre, le chagrin immense.

u.c