CARACTÈRE « il vaut mieux être moins et être ce qu'on est »
Je crois que chacun d'entre nous avons une légère tendance à avoir deux visages. Je n'irais pas jusqu'à dire que nous sommes tous bipolaires, loin de là, seulement il y a toujours une partie de nous qu'on montre à tel ou tel occasion et une autre qu'on montre le reste du temps. Ce n'est pas comme jouer un personnage, plus comme... s'adapter à la situation, non?
Happy day, Happy mood La plupart du temps, je suis une fille énergique et enjouée. Il est dur alors de me faire asseoir sur une chaise et de me maintenir en place et en silence. Il n'existe que deux façon alors de me calmer: m'épuiser assez pour que je sois quasiment à bout de souffle, donc soit après une bonne petite bagarre ou après une fuite pour ne pas me faire prendre après un petit vol à l'étalage. Le second moyen est de m'intéresser assez longtemps à une activité calme pour que j'accepte d'y mettre toute mon énergie et ma concentration. Les activités calmes qui retiennent ainsi mon attention sont assez rares; dessins, photographies, graffitis, design informatique... Bref, des activités artistique qui me permet de jouer avec les couleurs et d'exprimer toutes mes idées de révoltes à travers l'art. J'adore par dessus tout les graffitis... Et j'apprends de plus en plus à aimer le graphisme informatique. Il n'est pas dur de savoir pourquoi j'apprécie la première. La deuxième... Bah, j'ai pas de raison. Bref, même quand je suis dans mon mode énergique et enjouée, je ne vais pas vraiment vers les autres. Je ne cherche pas vraiment à attirer l'attention, juste à exprimer qui je suis. Je suis intègre et honnête. Le mensonge, ça me connaît pas. Bien sûr, j'ai appris à mentir pour me tirer de mauvais pas (ce qui ne m'a pas empêcher d'avoir un joli casier judiciaire bien rempli...), mais je n'aime pas mentir quand ce n'est pas nécessaire. Mes amis sont rares et je les apprécies plus que tout au monde. Pour eux, je suis prête à tout. Je les considère comme ma famille et mon monde, ils sont la force qui me permet de vivre et d'avancer encore. Mais puisqu'ils sont pour moi si important, ils ne peuvent être nombreux. Sinon, la vie serait insupportable. Et puis, ils sont assez rare à m'accepter complètement, en partie à cause de mon passé. l'amour, je ne le cherche plus. Je l'ai déjà trouvé en une femme magnifique. N'empêche, si un jour on devait m'arracher cet amour, je suis sûre que je ne pourrai pas aimer un homme. Je peux être ami avec eux, bien sûr (la majorité de mes amis sont masculins...), mais je ne peux pas les aimer. Bah, on dit bien que le meilleure amie des femmes est le gay, j'imagine que l'inverse est aussi vrai.
Don't touch, this is mine... Je ne suis toutefois pas toujours gentille, souriante et passionnée. Bien souvent, il m'arrive de montrer l'autre côté de ma médaille. Je ne suis pas l'inverse de moi-même, seulement la continuité de ce que je suis, mais en un peu plus sombre. Je ne me met pas à déprimer ou à me replier complètement sur moi-même, non... Disons seulement que je me calme sans raison, histoire de rassembler mes énergies pour finir par exploser à la moindre petite broutille. Certains diront que je suis colérique à cause de ça... Je sais pas, peut-être. Mais disons seulement que j'ai horreur qu'on touche à mes affaires. Et quand je parle d'affaires, j'inclue là-dedans mes idées, opinions, amis, bref tout ce qui m'est important. Jalouse, moi? Oui, bon, d'accord, je l'avoue. C'est probablement là mon plus grand défaut. Je suis jalouse et je tiens rigoureusement à ce que je considère comme m'appartenant. Je suis ainsi très protectrice, voir même hyperprotectrice par moment... Ça rend la vie difficile à certaine personne, je l'avoue. J'y peux rien, c'est comme ça. Dans mon côté pus sombre, je dois y ajouter mes quelques dépendances... Premièrement, la nicotine. Je n'arrêterai sans doute jamais de fumer, même si le monde entier me suppliait de le faire. Et lorsque je suis en manque de nicotine, je deviens encore plus irritable et violente que d'habitude, alors vaut mieux me laisser mes clopes. Aussi, je ne suis pas vraiment dépendante de l'alcool et des drogues, mais j'adore consommer. L'alcool, sans aucune modération, mais je fais attention aux drogues. Je ne tiens pas à redevenir prisonnière d'elle comme je l'ai déjà été. N'empêche, mes graffitis sont toujours plus beau quand je suis sous l'effet de certaines substances hallucinogènes. Il y a aussi le détail de ma philosophie. Il m'arrive encore de réfléchir un peu trop profondément lorsque j'ai rien à faire et que je m'ennuie. Je ne crois pas avoir déjà fini mes réflexions sur la liberté du monde et l'esclavage de la société. Bon, d'accord, je suis peut-être encore un peu idéaliste... Et naïve par extension. Mais j'essaie de ne pas montrer cette partie de moi un monde. C'est que je suis assez orgueilleuse, je ne voudrais pas qu'on trouve en moi une certaine faiblesse.
PHYSIQUE « il fut un temps où le physique ne comptait pas »
Mon physique? Euh, bon... Commençons déjà pas les traits distinctifs. D'abord, je suis asian. Ça en dit déjà beaucoup sur mon physique, non? Aussi, je suis supposément une fille, mais je n'agis pas et ne m'habille pas comme telle. Jumeler à ça le fait que suis asian, donc plus androgyne que la majorité des autres nationalités, et vous obtenez une parfaite tomboy, qu'on croise dans la rue et qu'on se pose la question à savoir si c'est une femme masculine ou un homme efféminé. Je garde mes cheveux coupés court, mais assez long pour que certaines mèches viennent camouflés une partie de mon visage. Je maquille légèrement mes yeux, surtout de lignes de crayons noir, afin de faire stylé. Tout dans mon physique est pensé et repensé mille fois afin de créer le style finale (je vous dis pas le nombre d'heure que ça me prend le matin pour arriver à ce résultat...). Mon comportement de bagarreuse m'a donnée une silhouette pas mince, mais sans graisse. Je possède une fine musculature, donc je n'ai pas l'air d'un gros bras non plus. Aussi, je n'ai pas beaucoup de forme pour une fille, et les quelques formes que j'ai, je m'évertue à les cacher sous des chandails un peu trop grand. Niveaux vestimentaires, vous pouvez d'office éliminer les robes, les jupes, les débardeurs, les décolletés... Je me tiens plus dans le t-shirt, la veste un peu trop grande style ''boyfriend'' et les capuchons. J'aime avoir l'air relaxe, voir un peu je m'en foutisme, et j'utilise beaucoup ma tenue pour créer cet effet. Il m'arrive parfois de porter des trucs un peu plus extravagant, mais habituellement je me tiens dans l'assez simple. Je magasine souvent dans le rayon pour garçon des magasins, en vrai. Le linge est plus beau dans ce coin là.
HISTOIRE « on a tous quelque chose à raconter qui intéresse les autres »
Brille, brille, petite étoile... Un beau jour de juillet, il y a 19 ans de ça, vint au monde une jolie petite demoiselle. Ou plutôt, c'était un matin pluvieux et assez froid pour un mois de juillet que je vins au monde. Malgré la température merdique de ce matin-là, mes parents furent enthousiasmés par la naissance de leur premier enfant. Ma mère tenait à m'appeler Asa, pour se rappeler du moment de la journée de ma venue au monde. Se fut mon père qui rajouta la dernière syllabe à mon nom. Il espérait qu'en me donnant un nom à la fois masculin et féminin, je ne grandirais pas comme une princesse fragile et incapable de rien faire par elle-même. J'imagine qu'il ne s'attendait pas toutefois à ce que je m'accroche plus au côté masculin de mon nom qu'à son côté féminin. M'enfin...
Si je suis née à Hikone, je n'y restai pas longtemps. En vérité, le grand rêve de mes parents étaient de déménager en Amérique... Je n'ai jamais compris leur passion maladive pour ce pays, qui les força à économiser de nombreuses années pour amasser un montant d'argent assez raisonnable. De toute façon, j'étais trop petite à l'époque pour comprendre le monde autour de moi. Je me contentais alors de vivre dans la simplicité volontaire que mes parents m'imposaient afin d'économiser. Ils étaient tous deux de jeunes étudiants venant toujours de finir leurs études en langues étrangères, aussi leur revenu n'était pas très haut... Toujours est-il que nous étions heureux, tous les trois. Ou du moins, je le crois. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de ma vie au Japon. Après tout, on quitta notre pays du Soleil levant lorsque je n'avais que quatre ans et demi.
Mes parents trouvèrent un petit appartement à Chicago, dans un quartier plutôt passable. Ma mère réussit à se trouver un emploi comme plongeuse dans un restaurant, et mon père employer de dépanneur. Et moi, dès que j'eus l'âge, on m'envoya à l'école. Heureusement, mes parents avaient commencé à m'apprendre l'anglais très jeune. C'était important pour eux que je sois bilingue le plus tôt possible. Toutefois, mon entrer à l'école me fut pénible. Les autres jeunes riaient de mon accent, ou alors ils riaient de certaines de mes habitudes ou même de mes vêtements... L'histoire de mes vêtements fut longtemps un sujet de railleries de la part de mes camarades scolaires. Mes parents n'ayant pas un très haut salaire, ma garde-robe n'était pas très fournie. Du coup, je portais sans cesse les mêmes vêtements, souvent acheter dans le comptoir des infortunés près de chez moi. Ah! J'en voulu longtemps à mes parents de m'avoir fait quitter le Japon. Là-bas au moins, j'aurais eu un uniforme qui aurait empêcher ses railleries...
Toutefois, dès ma deuxième année, les railleries s'atténuèrent, puis cessèrent. Tout cela grâce à mes résultats scolaires. J'avais une grande facilité d'apprentissage et de mémorisation, ce qui me ramenait des notes bien souvent au dessus de la moyenne de la classe. Peut-être cela venait-il du fait que j'avais appris très jeune une langue seconde, je ne saurais dire exactement. Toujours est-il que le fait était là: personne ne pouvait critiquer mes excellents résultats scolaires. Et j'avais la gentillesse d'aider mes camarades de classe qui se montraient sympathiques à mon égard. Vint un jour où, sans m'en rendre compte, je devins au centre de l'attention de la classe. Seulement, cette attention ne me plaisait pas vraiment.
Surtout, les adultes m'entourant, profs, parents, et autres, ne cessaient de s'intéresser à moi et à mes excellentes notes. On disait que j'allais devenir médecin, ou avocate. Mes parents commencèrent à avoir pour moi des rêves grandioses. Encore une fois, c'était la une attention dont je ne voulais pas. Médecin, avocat... Ça avait beau être intéressant, ce n'était pas là mes rêves. Moi, je rêvais... Je rêvais de développer des amitiés avec des personnes qui m'aimeraient pour autre chose que mes résultats scolaires... Toutefois, ce fait n'était pas encore bien développer dans ma petite tête de gamine. Après tout, je n'avais que 6 ans, à l'époque...
Ne t'éteins pas dans ce ciel noir... Je restai toutefois la petite première de classe pendant deux ans. Comme j'étais maintenant accepté par mes pairs à l'école, j'avais le choix des jeux à la récréation. Au grand désespoir des petites filles, j'allais toujours jouer aux ballons avec les garçons. Le sport, toutefois, ne comptait pas parmi mes intérêts. Seulement, j'avais horreur de jouer à la poupée et aux princesses. Et ne me parler pas de la dînette... Avec les gars, on pouvait se battre, se chamailler, ou encore simplement se lancer des défis et ''compétitionner''. J'adorais surtout me battre avec les gars. Si je n'avais pas d'aussi bonnes notes à l'école, j'imagine que je me serais souvent retrouver dans le bureau de la directrice. Mais les adultes m'aimaient bien, malheureusement... On me punissait rarement, me demandant simplement de ne pas recommencer. Ah, c'en était à mourir de rire.
À 8 ans, les garçons commencèrent à me tourner le dos, et avec eux les filles aussi. Maintenant, on me jalousais. Les adultes me portaient trop d'attention et les autres jeunes m'en voulaient. C'était toujours moi qui commençaient les bagarres et les problèmes, mais c'était toujours les autres qui écopaient. Moi, bien sûr, je trouvais ça marrant. Je commençai alors à accorder moins d'attention en classe, parce que je préparait des mauvais coup à jouer aux adultes. Je leur en voulait de m'accorder trop d'attention, alors je devins une véritable peste.
Bien sûr, mes notes commencèrent à chuter. Et avec la dégringolade de mes notes scolaires vinrent les punitions. Retenus, copies, dictées spéciales, rencontres avec les parents et la directrice... Vinrent même les rencontres avec la psychologue scolaire. Mais rien n'y faisait, je restais la petite peste détestable et nuisible. Oh, mais je ne faisais rien de bien méchant. En vrai, je faisais souvent le pitre pour faire rire mes camarades de classes lorsque ce n'était pas le temps. J'adorais lancé des avions en papier pendant les examens, ou encore déposer une punaise sur la chaise de l'enseignante, où mettre de la glu dans son étuis à crayon... Le genre de blague qu'on pense quand on est une gamine du primaire, quoi!
Je commençai à me calmer lorsque j'eus douze ans. Enfin, calmer est un grand mot. Disons surtout que je commençai à agir de façon plus subtil, en ne cherchant plus ni l'attention de mes pairs, ni la haine des adultes. Je continuais toutefois à faire la pitre en classe en lâchant un commentaire de-ci, de-là, histoire de ridiculiser le prof et détendre l'atmosphère de la classe. J'étais alors un peu plus la solitaire de la classe, un peu spéciale mais tout de même sympathique. Enfin, j'avais toujours été un peu solitaire dans le sens où je n'avais jamais vraiment développer de véritable amitié auparavant...
12-14 fut pour moi une époque assez trouble. Dans le tout début de mon adolescence, je dois avouer que je me cherchais. Je voulais me forger une identité, décider de qui j'allais être et de ce que j'allais faire plus tard. Je compris, à cette époque, que personne n'est véritablement libre. Si je ne développai pas encore sur ce sujet à cette époque, j'en avais toutefois compris les bases. Nous étions tous prisonniers des lois de la société, prisonniers des devoirs, de l'autorité, de notre condition sociale, ou même de notre ethnie.
Paradoxalement, c'est aussi à cette époque que je pris connaissance de la liberté relative de certaines personnes. Il existait dans mon école un type plus âgé, toujours en retrait des autres. Il était assez imposant et pour les autres, un peu effrayant. Mais moi, il m'attirait. Il fuyait les adultes comme la peste, et s'éloignait souvent dans des coins d'ombres pour fumer. Dans un sens, il était libre parce qu'il désobéissait aux règles de l'école. Il lui arrivait souvent de ne pas se présenter en classe, ou encore de s'habiller dans un style qui ne correspondait pas aux règles de l'école. À mes yeux, il était libre.
Je voulu attirer son attention, espérant ainsi réussir à goûter à la liberté qu'il possédait. Je commençai à m'acheter des vêtements un peu plus stylés, avec des imprimés de têtes de morts, ou des couleurs trop flash, ou encore des vêtements trop serrés. J'essayai plusieurs style, selon ce que je réussissais à trouver dans le comptoir des infortunés. Si, niveau style vestimentaire, c'était pas très réussis, je réussis toutefois à attirer l'attention du gars en particulier. J'avais alors 14 ans.
C'est lui qui me fit fumer ma première cigarette. Je me souviens encore de cette affreuse première bouffée. La deuxième passa tout aussi péniblement. La troisième fut moins pire, tout comme la quatrième. Bien vite, je commençai à ressentir un certain plaisir en faisant ainsi un acte réprouvé par les adultes. C'était le premier pas vers la liberté, ou du moins était-ce ce que je croyais. Et bien vite, je voulus aller plus loin.
Le garçon m'entraîna alors voir sa gang d'amis. Bien sûr, le chef de la gang, un homme de 22 ans, me trouva un peu jeune pour accepter de me faire entrer. Après tout, ils ''étaient un gang de rue sérieux, pas une garderie'', d'après ce qu'il disait. En attendant cette phrase, je lui crachai simplement à la figure.
-Donne-moi un an, lui répondis-je alors. Dans un an, je reviendrai te voir et tu m'en redonneras, des gamines. -Ah ha. On verra bien, princesse.
Dans sa bouche, le mot princesse sonna comme la pire des insultes. Moi, une princesse? Mais il ne m'a pas regardé! Mes cheveux coupés courts, mes ongles vernis de noirs, mon essaie de style vestimentaire punk (cette journée-là, du moins)... J'avais l'air de tout, sauf d'une princesse. Je quittai le gang ce soir-là, véritablement frustré. J'étais si en colère que je ne saluai même pas mes parents en rentrant à la maison, me contentant de m'enfermer dans ma chambre sans souper.
L'année qui suivit fut très remplis. Avec l'aide du gars de mon école, je m'initiai aux plaisirs des excès de l'alcool mais aussi aux drogues. Celles-ci furent une grande révélation pour moi. Ce sentiment de plaisir, ce tourbillons de couleur, c'était fabuleux. J'adorais particulièrement la vision déformé que j'avais ainsi du monde. Je me sentais véritablement libre. Mais je me mis très vite à déchanter lorsque vint s'établir une dépendance. Peu à peu, je devenais prisonnière de ce plaisir effroyable et malsain. Même si je voyais ma liberté ce faire peu à peu enfermer dans cette prison dorée, je ne pouvais rien faire d'autre que de continuer à en demander davantage. Je me mis même à voler de-ci, de-là pour avoir assez d'argent pour m'acheter une nouvelle dose.
Ironiquement, ce fut le chef de gang qui me ramassa lorsque j'étais au plus pire de ma dépendance. Il m'entraîna dans un centre de désintoxication et paya même ma cure. Mes parents lui furent milles fois reconnaissant et allèrent jusqu'à lui promettre ma main, s'il le désirait. L'imbécile les prit au mot pour mot.
Lorsque je sortis de cure, il m'entraîna chez lui. Ça ne faisait pas encore un an depuis notre première rencontre, mais pourtant j'avais l'impression qu'il ne me prenait plus pour une gamine. Je pensais que c'était parce que j'avais fait assez d'erreur maintenant pour être considéré comme une adulte. Je ne m'étais seulement pas rendu compte que mon corps avait vieillit depuis la première fois que je l'avais vu, et que je tenais même plus d'une femme que d'une gamine. Et ce même si je n'agissais nullement comme une femme... Enfin, toujours est-il que ces remplis d'appréhension et d'espoir que je rentai chez lui pour la première fois.
-Alors, princesse, on a fait connaissance avec le côté le plus sombre de ce monde? -Je ne trouve pas que c'est un côté sombre. C'est plutôt l'obscur paradis. Il faut seulement faire attention à ne pas s'enfoncer trop loin, si on ne veut pas en rester prisonnier. -La liberté t'obsède telle à ce point? -Je trouve triste de voir les hommes marcher la tête basse, subissant un destin qu'ils ne contrôlent pas. Ils souffrent de ne pouvoir décider par eux-mêmes. -Et tu crois être capable de décider par toi-même?
Il riait légèrement. Je sentais qu'il se moquait de moi. Après tout, j'étais un peu trop naïve et idéaliste...
-Du plus possible. -Mais tu seras toujours prisonnière d'une chose ou d'une autre. -Autant alors que je sois prisonnière d'une chose que j'aurai décidé. -Et si je te montrais un autre paradis, autre que la drogue ou l'alcool? Un paradis dont tu pourrais être prisonnière mais qui ne te rendrait pas malade...
Sa voix avait changé de timbre. Il avait pris des airs de séducteurs, et s'approchait de moi avec un étrange sourire aux lèvres. Moi, j'étais curieuse. Un autre paradis? Et qui ne me rendrait pas malade? Pourquoi pas! Je voulais bien essayer! Et si, en plus, cela me permettait d'intégrer le gang dont il était le chef... Ah, je ne dirais pas non.
Ce soir-là fut la dernière journée où j'étais encore pure. J'avais 15 ans.
Si l'étoile s'éteint, le Soleil viendra-t-il la rallumer? Le lendemain, on me donna la permission d'intégrer le gang. Mon initiation s'accompagna d'un léger vol dans un dépanneur, d'un acte de vandalisme envers un établissement public (on avait fait de jolie graffiti sur tout l'établissement!), et finalement le tatouage sur mon omoplate droit, le même que portait tous les membres du gang. À la fin de la soirée, je me sentais véritablement admise au sein non pas d'un cercle d'amis, mais au sein d'une famille. Je m'étais trouvé des frères et quelques sœurs qui m'étaient fidèle et qui cherchaient les mêmes choses que moi. Et j'insiste sur le frère. Le chef de gang revint me voir quelques fois, espérant répéter la nuit précédant mon initiation, mais je refusai. Je n'avais rien trouvé de paradisiaque là-dedans. Au contraire, c'était plutôt... répugnant. Et je n'avais nulle envie de recommencer!
Ma gang de rue était assez imposante dans le coin, nous avions presque le monopole de la deal de drogue dans les environs. Chaque soir, la majorité des membres du gang étaient occupés à revendre notre précieuse marchandise dans les coin de rue les plus sombres. C'était là mon boulot. Armée d'un couteau camouflé dans ma botte et d'une arme à feu légère dans ma poche (on sait jamais, hein), je changeais de coin de rue tous les soirs, revendant le stock à des clients pré-établis. Souvent, le type qui m'avait recruté m'accompagnait, histoire de s'assurer que je ne gardais pas quelques doses pour moi où que ma vie n'était pas menacé par un imbécile n'ayant pas l'argent mais voulant trop avoir sa dose tout de même. Mais très vite, on me laissa faire mon petit commerce seule. Après tout, j'étais assez forte pour pouvoir me débrouiller toute seule, et je n'avais pas peur d'être la première à frapper. Mes années de bagarreuses dans la cours d'école m'avaient appris à me défendre, tout de même.
C'était un soir où je revendais ma marchandise comme n'importe quel soir que je la rencontrai, cette fille que je nommai mon Soleil. Mais un Soleil peut se montrer trop éclatant, si bien qu'on peut s'y brûler les ailes, ou encore finir aveugle... Bref, elle s'appelait Rosemary Di Medicis. Une jeune femme magnifique, à peine plus vieille que moi, les cheveux teintés blonds... des rayons de soleil.
Je la rencontrai donc un soir, mais je n'eus pas l'audace d'espérer la revoir. Je la revis cependant, et à plusieurs reprises. Chaque fois que mes yeux croisaient sa silhouette, je sentais un feu s'allumer en moi, un étrange désir auquel je n'arrivais pas à donner de nom. Puis je finis par comprendre. Moi, Asato Miura, 16 ans, j'étais amoureuse. D'une femme. Ce n'était pas très surprenant, vu la façon dont j'agissais. Je n'avais pas en moi le moindre signe de féminité, la simple idée de couché avec un garçon me répugnait... Le fait que j'étais amoureuse d'une femme ne me dérangeait pas. Je voulais maintenant la revoir, je le désirais, j'en mourrais d'envie...
Je réussis à développer une certaine amitié avec elle, qui se développa assez vite en une relation indescriptible et plutôt spéciale. Je décidai alors que si je devais être prisonnière de quelque chose, alors autant que je sois prisonnière d'elle. J'étais prête à me donner corps et âme à cette fille que je voyais comme étant l'icône même de la liberté.
Toutefois, plus je m'approchais d'elle, plus je m'approchais aussi de son entourage. Quand je parle de son entourage, je parle de sa sœur jumelle que j'eus la malchance de connaître, ainsi que de son demi-frère. Si ce dernier, j'ai appris à le tolérer, voir à le respecter, je n'arrive pas vraiment à sentir sa sœur jumelle. Comme deux filles aussi identiques physiquement peuvent être le parfait contraire mentalement? Mais vraiment, cette femme aux allures d'ange n'est vraiment pas fréquentable. Je lui en voudrai toujours d'avoir forcé sa sœur jumelle dans une relation qui ne lui entraîna qu'une visite à l'hôpital.
Je me souviendrai toujours de ce fameux séjour dans cette prison blanche. Voir mon Soleil ainsi enfermé de quatre mur me fut pénible, mais je m'étais promis d'être toujours là pour elle. Je restai donc à ses côtés, l'aidant à se remettre de son traumatisme. Je n'attendais pas de remerciement en retour, ni quoi que ce soit. Tout ce que je voulais, c'était passé un peu plus de temps en sa compagnie, mais surtout, je voulais la revoir sourire comme avant. Rosy ne devait pas rester faible et fragile...
Elle se remit, toutefois, et j'ai orgueil à dire que c'est grâce à moi. Et maintenant qu'elle allait mieux de nouveau, j'étais encore plus prête à faire n'importe quoi pour elle, surtout si ça pouvait m'éviter de la voir de nouveau faible et blessée. Lorsqu'elle me demanda de quitter la rue, pourtant, je me suis montrée hésitante. Quitter la rue, c'était quitter le gang, donc, quitter mes frères et sœurs et toutes ses belles années que j'avais vécu avec eux. Au final, ce fut mon Soleil qui l'emporta. Je quittai le gang, et heureusement ceux-ci ne me firent pas vraiment de problème. Ils ne me laissèrent que quelques doigts cassés, une côte fêlée et plusieurs hématomes comme cadeau d'au revoir, mais sans plus. Ç'aurait pu être pire.
Toutefois, dès que j'eus l'espoir de pouvoir passer plus de temps avec ma belle Rosemary, elle me glissa sous les doigts pour partir étudier à Cambridge. Elle s'enfuyait, mais cela n'allait pas se passer ainsi! J'allais aller la rejoindre, j'allais allé la retrouver. Elle pourrait s'en aller à l'autre bout du monde que je reviendrais la trouver. Harvard, hein. Je n'avais qu'à me forcer pour bien réussir ma dernière année scolaire et j'aurais sans doute une chance d'y entrer. Après tout, si mes notes étaient faibles, je les avais toujours maintenus assez hautes pour ne pas avoir à redoubler, ni même pour couler un examen. J'avais alors une belle moyenne de 61%!
Ce fut sans doute l'année la plus pénible de ma vie. Je rentrais tôt chez moi pour pouvoir étudier jusque tard dans la nuit, reprenant le retard que j'avais accumulé aux cours des dernières années. Je n'avais toutefois pas perdu ma capacité à apprendre vite et à mémoriser facilement les choses (dieu du ciel, merci!). Puis vint le moment de passer le concours d'entré à l'Université. Sans hésiter, je demandai à passer celui d'Harvard. Je savais toutefois que mes parents n'auraient jamais assez d'argent pour me payer une Université de cette envergure, aussi je visais les bourses d'études. Sinon, il me restait bien quelques économies du temps où j'étais dealeuse... Ou, au pire, il me restait des contacts. Je pourrais bien commencer à revendre histoire de payer mes études... Mais une chose était certaine pour moi, je ne pouvais pas échouer le concours d'entré.
Sur ce point, j'avais raison. J'obtins même une des meilleurs notes, ce qui me permit de mettre la main sur une bourse assez raisonnable pour m'éviter d'avoir à redescendre dans la rue pour revendre. Il me faudrait toutefois trouver un petit emploi dans la ville histoire d'avoir assez d'argent pour manger même à la fin du mois... N'empêche, je pourrai ainsi voir ma belle à chaque jour!
Dès mon entrer à l'académie, je rejoignis tout naturellement la confrérie des Gamma. Après tout, on ne change pas ce qu'on a l'habitude d'être, hein... Et puis, j'avais bon espoir de voir ma douce amie dans cette même confrérie.
Où est donc passer mon rêve de liberté, me direz-vous? La liberté n'est qu'une utopie, et poursuivre un rêve impossible ne peut mener qu'au malheur. Autant vivre au jour le jour et se laisser dorée près de son Soleil.
Arf, faut que j'aille faire quelque chose... L'inactivité me rend philosophique, ça fait peur...
Elemiah Suzuki, 18 ans ♣ personnalité sur avatar; Park Yong Hee ♣ pourquoi avoir pris cette personnalité; C'était celle dans le pv. ♣ pv, scénario, inventé; PV des membres ♣ fréquence de connexion; 5/7
♣ code du règlement;
Spoiler:
Ok pour Anthony
♣ niveau de rp;
Spoiler:
La déprime... Une chose bien étrange, en réalité. Lorsque tout va bien, on s’imagine qu’on flotte au dessus de tous les nuages noirs mais on retombe bien vite à la moindre occasion. Lorsqu’est simplement en dessous des nuages, l’oppression causé par tout ce noir et ce gris qui nous environne fait apparaître les petites choses comme des montagnes impossible à traverser. Et de plus en plus, sans s’en rendre compte, on s’enfonce toujours plus bas, espérant remonter vers le soleil sans toutefois avoir le courage de remonter. La déprime, c’est simplement une façon d’agir dans laquelle la personne souffrante se rend elle-même malheureuse sans le savoir.
Il existe plusieurs moyens de s’en sortir, pourtant. Le premier, mais le plus lent, c’est le temps. Le vent finit toujours par repousser les nuages et le soleil finit par revenir de lui-même. Un autre moyen, plus difficile et pas nécessairement plus efficace, est que la personne déprimée décide elle-même de s’en sortir, et commence lentement mais sûrement à escalader toutes les montagnes pour remonter en haut des nuages. Et le troisième moyen est d’inviter le soleil à descendre en bas pour éclairer la zone d’ombre produite par les nuages.
Akira avait appelé son petit soleil et il était descendu à son secours. Takanori commença par lui rappeler simplement qu’il ne pouvait pas avoir une vie normale. Le bassiste avait tendance à l’oublier, parfois... C’est vrai, ils étaient très populaires, maintenant. Bien sûr, il ne regrettait pas du tout la vie qu’il avait choisi. Au contraire, faire partie de The GazettE était la chose la plus excitante de sa vie! Mais avec la popularité vient les désagréments... Beaucoup de monde tentent de s’approcher d’eux pour ce qu’ils ont l’air et non pas ce qu’ils sont.
Bien sûr, ce mode de vie populaire avait permis a Akira de s’amuser autant qu’il le voulait. Mais maintenant... Enfin, on peut penser à se stabiliser, un jour? Est-ce qu’il y a un âge max pour se stabiliser? Après le trente vient le 40... Arg, vaut mieux pas penser à ça tout de suite.
«Ouin... M’enfin...»
Akira garda le silence, réfléchissant. C’est vrai que Yuu, malgré son grand âge, n’avait pas l’air si mal. Même s’il semblait avoir personne de sérieux dans sa vie, il ne semblait pas triste ni être malheureux. Bon, alors pourquoi faudrait-il que lui, l’homme au bandeau, soit malheureux pour ça? Tant qu’à être malheureux, autant l’être pour une meilleur raison qu’un truc normal comme ça. Et puis, Takanori avait bien dit qu’il pouvait s’amuser encore. Et s’il avait envie de rester gamin toute sa vie, et bien ça sera ça! Et de toute façon, avant de penser au mariage, faut bien trouver quelqu’un avec qui on veut passer le reste de ses jours...
Sa pyramide de sachet de sucre s’écroula sans qu’il ne la fasse tomber lui-même. Il laissa tomber un soupir, un peu agacé que Ruki est fait tomber sa tour, puis re poussa les sachets.
«Ouin, t’as peut-être raison. De toute façon, je crois pas que je ferais un super bon mari.»
Il rit en prenant une autre gorgée de café. Mais ce n’était plus un rire forcé. Déjà, les nuages commençaient à s’éloigner. Redéposant sa tasse sur la table, il s’avança vers un Ruki, un étrange sourire sur les lèvres.
«Alors comme ça, je peux encore m’amuser si je le veux?»
Et pourtant, il ne se moquait qu’à moitié. Dans la liste très floue des personnes avec qui il pourrait passer toute sa vie, Ruki occupait sans doute l’une des premières places. Mais il n’avait jamais considéré l’option sérieusement. Après tout, les membres de son groupe étaient ses meilleurs amis...
Se reculant de nouveau sur sa chaise, il reprit un air plus sérieux.
«Merci.»
Si la déprime ne se guérissait pas comme ça, au moins Akira voyait-il déjà la lumière au bout du tunnel. Dans quelques jours, toutes ses mauvaises pensées ne seraient sans doute plus qu’un mauvais souvenir.
Dernière édition par Asato Miura le Mer 6 Avr - 15:43, édité 3 fois
Ouh là, je pensais pouvoir tout faire hier soir (caractère, physique et histoire), mais j'ai été trop motivé par l'histoire et j'ai pas eu le temps de faire le reste... N'empêche, 5 page d'open office... J'ai jamais fait si long, pour une histoire. En espérant qu'elle vous plaise^^
Je vais faire mon physique et mon caractère entre mes deux cours, tout à l'heure (faudrait que j'étudie pour mon exam... Bah, on s'en fout).
Bon, je crois avoir tout terminé, là. Désolé, j'ai fait plus cours au niveau du physique. Je commençais à fatiguer, je crois. (Arrête de te trouver des excuses *BAM* Méchante fille!)