Vous savez, de façon superficielle, toutes les histoires se ressemblent. Enfin je veux dire on a tous notre petite famille, ça va ou pas, des frères/sœurs à moins d’être enfant unique. On a (eu) des parents et tout ça. J’ai mes deux parents, comme ce qui doit être la majorité pour les gens âgés de 0 à 40 ans. Bref, tout ça pour vous décrire rapidement ma situation familiale : Mon père, ma mère et moi. De nos origines c’est plutôt du anglais british pure qui nous catégorise, je veux dire ma mère et mon père habitaient là-bas avant, mais moi je suis bel et bien né aux États-Unis. En ce qui attrait à mon enfance, je n’ai pas grand-chose à dire, mis à part peut-être les grandes attentes de mes parents face à mon comportement et mes notes à l’école, mais cela me semble être plutôt un détail.

Ok, passons à l’adolescence. L’histoire commence réellement ici. C’est nos supers années de débauche. Disons qu’il y a des soirées qu’on a préférées à d’autres. Enfin, beaucoup plus. Vous voyez, au Lycée j’étais surtout ami avec deux filles, Charline et Stefanie, mes deux meilleures copines. Je crois, par contre, qu’en ce moment je ne serais plus vraiment ami avec elles, que nous ne saurions pas à la même université et tout si on n’était pas allés à cette soirée-là. Pour que vous compreniez un peu mieux, je vais vous expliquer cette fameuse soirée aussi bien que je m’en rappelle. Quand on y pense ça fait seulement trois ans, ce n’est pas quelque chose de si vieux, mais de toute façon, c’est comme si c‘était hier pour moi.

Trois ans plus tôt.

Je sorti de chez moi et je passai devant chez Charline, je cognai à la porte, elle m’ouvrit en souriant, me proposa d’entrer, car ce n’était pas la journée la plus chaude de l’année et elle n’avait pas complètement terminé de se préparer à partir. Le soir nous avions l’intention d’aller à l’anniversaire d’un mec dans notre groupe d’ami, Christopher, avec Stef et d’autres gars. On y pensait déjà, ça s’annonçait d’être une soirée inoubliable. Charline fini par être prête à partir et nous passâmes sur la rue de Stefanie qui couru pour nous rejoindre, quelques autres de nos amis qui passaient par là nous rejoignirent aussi. La journée fut trop pénible, tout le monde semblait déjà prêt à aller faire la fête, personne n’écoutait en cours. Quand la cloche annonçant la fin retentie, un raz-de-marée plus que gigantesque s’est formé au travers de tous les élèves. J’en ai même perdu Stefanie, qui sortait en même temps que moi, dans la foule. Nous allâmes directement chez Stef après l’école et les filles se préparèrent, pendant que nous, les gars on était au salon. Quand les filles descendirent enfin, toutes plus belles les unes que les autres, nous partîmes en direction de chez Christopher. La musique forte était déjà au rendez-vous et des vagues d’ado se trouvaient déjà au salon à boire autre chose que de l’eau. À 23h il n’y avait plus personne a jeun, c’est une évidence. Je voyais flou, je vacillai en tentant de me lever du sofa et éclatai de rire. C’est ce qui arrive quand on fume autre chose que des cigarettes… Cependant, c’était vraiment drôle. J’observai tout le monde qui se collait à tout le monde, Charline assise sur moi se mit à rire comme une folle, je ris aussi. Je vis Stefanie complètement finie qui tentait tant bien que mal de se tenir debout. Je me levai, manquant de faire tomber Charlie qui ne s’y attendait pas, je lui attrapai la main (moment de lucidité). Je la conduis jusqu’à Stef avec moi, nous la transportâmes tant bien que mal dans les escaliers jusqu’à une chambre qui devait bien appartenir à quelqu’un et nous la couchâmes sur le lit. Stefanie ne devait pas seulement avoir pris trop de tequila, elle devait surement voir des éléphants roses aussi. Enfin, je sortis de la pièce, manquai de tomber, éclatai de rire à nouveau pour Dieu seul sait quelle raison. Je pris un moment pour m’asseoir, dos contre le mur. C’est là que je vis Christopher arriver, ce gars était vraiment imposant, il devait faire 6pieds au moins sans parler qu’il était bâti comme un bœuf. Il était le genre de gars avec lequel je ne me serais jamais embrouillé. C’est là qu’il s’est penché vers moi.

« Salut Gab! Il y a qui dans ma chambre? »

Je levai les yeux vers lui, complètement dans les vapes, je sentais jusqu’à ma position son haleine d’alcool et ses tics comme se frotter le nez.

« Ah c’est ta chambre! Bah là c’est Stef elle est complètement défoncée. »

Il afficha un sourire étrange. Le lien se fit tout de suite dans ma tête. C’était un secret pour personne que Christopher avait un gros faible pour Stefanie mais qu’elle, n’était pas du tout intéressée. Mais ce mec-là était plutôt du genre à vouloir toujours obtenir ce qu’il veut. Je me levai, vacillai un peu, renonçai. Tout d’abord, j’avais de la difficulté à me tenir debout et deuxièmement, Chris n’était pas un gars à confronter… J’avais peur de lui, ouais. J’appuyai ma main contre le mur, la glissai doucement jusqu’à la poigné de la chambre, hésitai, puis la laissai tomber sur le côté de mon corps. J’abandonnai. Je pensai à Charline qui était toujours dans la chambre, frissonnai. Qu’est-ce que je pouvais faire? Rien. Je ne pouvais rien faire. Je me résignai. De longues minutes passèrent, je me demandai se qui se passait. Je vis finalement Christopher sortir, il m’afficha un sourire satisfait, leva un pouce en air et redescendit à l’étage en s’amusant toujours, volant même le verre de quelqu’un au passage. J’entrouvris doucement la porte de la chambre, effrayé à l’idée de ce que je pourrais y voir et entra, voyant Stefanie couchée sur le côté dans la lit, Charline en dehors de mon champ de vision.

« Charline? »

Je regardai autour de moi, hésitant et inquiet. La concernée sortis finalement, désorientée de la penderie. Des larmes brillait encore sur ses joues, je me précipitai vers elle, la serrai contre moi, jetai un regard vers Stefanie qui semblait avoir perdu conscience. Je commençai à paniquer un peu.

« Qu’est-ce qu’on va faire?! »

Charline hocha négativement la tête, elle me prit la main et me traina dans toute la maison jusqu’à dehors. Nous prîmes quelques secondes pour reprendre nos esprits. Charline leva un regard indéchiffrable sur moi.

« Faut parler de ça à personne, tu m’entends? Personne! »

J’hochai la tête sans discuter. Que pouvais-je répondre à ça? Ce n’était pas nous qui avait… fait ça.

Nous n’avions simplement pas… intervenu.

Finalement, j'espère que vous comprendrez pourquoi j'ai agis ainsi. Enfin non, mais respecterez au moins le pourquoi. Je crois qu'il est assez évident que c'est pour cette raison que nous sommes restés ensemble. Surtout Charline et moi-même... Il ne fallait surtout pas révéler ce secret. Que ferions nous si quelqu'un comprenait que nous avions un rapport avec un viol? Nous sommes donc restés tout les trois ensemble. Étant donné que nous partagions une même passion, les arts, nous avons décidé d'entrer à la même université.