William Shakespeare a écrit : La mémoire est la sentinelle de l'esprit...mais franchement, qui ça intéresse ? Et oui, c'est exactement ce que je me suis demandé la première fois que j'ai entendu parler de lui. Tout le monde s'en fou, chacun a sa petite vie avec ses petits soucis quotidiens, pas le temps de penser aux histoires romantiques et compliquées de la littérature. Pourtant quand on y réfléchit bien, je dois avouer qu'il était pas si bête que ça le Shakespeare, car après tout, les souvenirs.. c'est bien tout ce qu'il me reste de mon ancienne vie à Miami. En réalité j'ai grandit à Miami où j'ai mené une petite vie tranquille. Etant petite, je jouais beaucoup avec mon petit frère Jéremy, cependant le jour où il s'est découvert deux trois poils au pubis, je suis étonnement devenu ennuyeuse et énervante, cherchant à tout prix de se débarrasser de moi. Et puis il a fallu que ses meilleurs copains tombent amoureux de moi pour qu'il se redécouvre un amour soudain passionnée pour sa soeur. Quant à mes parents, et bien ma mère travaille dans un centre hospitalier en tant qu'infirmière et mon père est promoteur immobilier. Grâce à une superbe affaire qu'il aurait conclut dans les années 80s, il a pu se forger une très belle situation financière et ainsi offrir une vie de rêve à ma mère, et c'est là que nous sommes arrivés Jérémy et moi. A vrai dire nous n'avons jamais manqué de rien, mes parents s'en sont toujours assuré, et parfois même les gens nous considérais comme "pourris gâtés", mais Jerem et moi nous nous en fichions, tout ça n'était que de la jalousie et nous passions bien évidemment au dessus de ça. Mon dieu, je parle, je parle je ne me suis même pas présentée.
Jennifer Swayne, c'est moi. Jenny, pour les intimes, bien que maintenant, tous manquent à l'appel. En effet, je viens tout juste d'arriver à Cambridge afin d'y intégrer le campus; et je dois cette merveilleuse décision à mes chers parents, "pour mon bien" selon eux. Enfin, il faut dire que je ne suis pas une tendre jeune fille, en fait je dirai même que je suis infernale. En réalité, tout à commencé, il y a un an, quand j'ai découvert que le mec qui me servait de petit ami me trompait depuis plusieurs moi avec sa voisine. Deux ans d'amour que je pensait sincère et qui en fait n'était qu'une pure illusion d'adolescente, dans laquelle on se sent comme une princesse, croyant avoir trouvé son prince charmant, et on se voit déjà galoper sur son beau cheval blanc vivre heureux avec beaucoup d'enfants... et bien non , ça c'est pour les petites idiotes qui ne vivent pas leur rêve mais rêvent leur vie. L'amour, ça n'existe pas, ce n'est qu'un simple prétexte que les gens se donnent afin de pouvoir se dire je t'aime et coucher ensemble, et au final finissent par se faire du mal. En ce qui me concerne, je ne crois pas en l'amour, je crois en la baise, c'est simple, efficace et sans aucune prise de tête, tu prends ton pied avec le minimum de problèmes. Donc comme je l'ai dit quand j'ai découvert que Jake me trompait avec sa voisine, qui soit dit en passant ne ressemblait à rien, j'ai immédiatement réalisé la triste vérité sur l'amour et la romance, et j"ai décidé de vivre chaque jour comme le dernier.
C'est alors là que j'ai vraiment commencé à apprécier ce goût de liberté parsemée de sexe, drogue, alcool. Chaque jour après les cours, avec les copines nous avions pour habitude de faire une virée en boite de nuit , où ça finissait toujours en nuit d'ivresses et extasie sexuelles, une vie de débauche selon mes parents. Bien qu'ils n'appréciaient pas la vie que je menais, ce n'était pas pour autant qu'ils m'interdisaient quoique ce soit. Je faisait ce que je voulais, où je le voulais et quand je le désirais. Cependant, je crois que le point de non-retour a été atteint le jour où ils ont été convoqués dans le bureau de la principale pour leur annoncer mon renvoi pour avoir entretenu une relation sexuelle avec le prof de philo. Bon d'accord, j'ai un peu dépassé les limites, mais quand même! ça valait le coup. Et puis ce n'est pas de ma faute si même les prof s'y mettent de nos jours. Résultat des courses, mes parents me trouvaient beaucoup trop gâtée, égoïste et pas assez sérieuse. Voilà pourquoi ils ont décidé de me couper les vivres, et de m'envoyer dans l'une des meilleures universités des Etats-Unis, où ils espéreraient que je me ressaisisse et prenne conscience de la difficulté de pouvoir tracer son propre chemin. Bien entendu, celà implique que désormais je ne recevrais plus aucune aide financière de leur part. Fort heureusement, quand j'ai appris pour mon départ forcé, j'ai immédiatement contacté quelques boutiques de vêtements sur Cambridge, dont l'une a décidé de m'embaucher à temps partiel. Et me voilà, dans ma chambre devant cette fenêtre à observer la pelouse du campus de Cambridge, tout en repensant sur un air de Beyoncé, à mes excès et folies passées qui me manquent déjà... Il va falloir que je m'habitue à celle nouvelle vie, je n'ai pas vraiment le choix..mais dans un sens, j'ai le pressentiment qu'elle me réserve pas mal de surprises.